L’annonce de la nomination du recteur de l’Université de Ségou avait suscité beaucoup d’espoirs quant à l’ouverture de cette grande école que tout Ségou attend avec impatience. Visiblement le démarrage de ce gigantesque projet n’est pas pour demain. Même si les travaux de l’amphithéâtre se poursuivent, rien de concret n’est visible.
A un moment donné, sur demande de la Banque mondiale, le préfet du cercle de Ségou avait demandé aux propriétaires de champs sur le site du campus universitaire à Pelengana et Dougadougou de se faire recenser au niveau des mairies du cercle et de la préfecture. On croyait le démarrage des travaux imminents mais, aucun signe.
En tout cas, le constat fait autour de notre système d’enseignement supérieur dénote qu’il est peu performant avec des taux élevés d’échec, de redoublements et de sédentarisation dans les facultés, un faible développement de la recherche et des pratiques pédagogiques qui ne favorisent pas l’apprentissage, des programmes d’études qui ne sont pas en phase avec les demandes du marché du travail. Pour le cas de Ségou, tout doit être mis en œuvre pour que ça ne soit le cas.
On se rappelle que lors d’une session d’étude ici même à Ségou, les experts du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de la Banque mondiale avaient opté pour l’Université de Ségou à des changements systématiques impliquant l’introduction de nouvelles logiques organisationnelles et un nouveau cadre institutionnel qui induisent un changement de comportements des acteurs de façon individuelle et des organisations opérant dans l’enseignement supérieur.
Ils ont estimé qu’il fallait diversifier le paysage de l’enseignement supérieur, améliorer la qualité, reformer tout en incluant le changement du cadre institutionnel et des structures de gouvernance, allouer des ressources qui privilégient l’autonomie, l’efficacité et la qualité, renforcer les capacités de pilotages du système d’enseignement supérieur et développer l’encadrement, impulser la recherche, mettre en place un système de prêt- bourses et des systèmes de gestion dans les établissements.
A rappeler que l’Université de Ségou sera le premier modèle d’un nouveau mode d’enseignement supérieur. Il comprendra : la Faculté des Sciences Sociales (FASSO), la Faculté d’Agronomie et de Médecine Animale (FAMA), la Faculté du Génie et des Sciences (FAGES); la Faculté des Sciences de la Santé (FASS); l’Institut Universitaire de Formation Professionnelle (IUFP).
Mais attendons la rentrée prochaine pour voir si l’Université de Ségou entrera dans sa phase opérationnelle.
Daouda Coulibaly