Secteur de l’éducation : La tension monte, un regain de violence n’est pas à exclure.

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L’agropole de la FAST a abrité un point de presse le lundi 20 mai dernier. Ledit point de presse, qui se tenait au moment où les étudiants avaient désertés les salles de classe, avait pour objectif d’informer les hommes de médias sur l’état d’avancement des revendications du bureau de coordination de l’AEEM déposées sur la table des autorités universitaires de notre pays. Il s’agit, entre autres, de l’exclusion du secrétaire général et son adjoint de l’IFM de Sikasso, la situation relative aux bourses et trousseaux et le problème de la réouverture des inscriptions pour les bacheliers au titre de juin 2012.

La conférence a débuté par la présentation du programme et les mots de bienvenue par M. Obama, le chargé à la communication et de la presse du bureau de coordination de l’aeem. Juste après, le N°1 des étudiants introduit la conférence avec la situation qui prévaut à Sikasso. ‘’Le temps passe et nos camarades sont toujours dans la rue. Il s’agit d’Arouna Konaté et son adjoint de l’IFM de Sikasso, exclus pour avoir fait des revendications légitimes’’, martela Sékou Diallo ; avant d’ajouter ‘’si rien n’est fait, nous seront obligés de réagir, en rejoignant nos camarades dans la rue’’.

Par rapport au second point relatif à la situation des bourses et trousseaux, le secrétaire général a fait comprendre que les choses n’avancent pas à hauteur de souhait. Rappelons néanmoins que cette situation des bourses diffère selon les structures. Les étudiants de l’ex  FSJP, ceux de l’ENSUP et quelques uns de la FSEG ont d’ores et déjà perçu leurs sous. Il en est de même pour les étudiants de la FHG qui ont reçu leurs trousseaux et certains de la FAST qui ont reçu leurs trousseaux et 3 mois de bourses. Au niveau de la FSEG, aucun nouveau bachelier n’a perçu ni bourses ni trousseaux ; tandis qu’à la FMOS-FA-PHA, seuls les nouveaux bacheliers ont perçu leurs trousseaux.

Pour ce qui concerne le dernier point à savoir la réouverture de l’inscription des bacheliers de juin 2012, le général Diallo a laissé entendre que chaque candidat admis au baccalauréat a droit à s’inscrire dans la faculté de son choix. A cet effet, il a donc souhaité à ce que la possibilité soit donnée aux bacheliers de 2012 non inscrits de pouvoir s’inscrire. Il sollicite également l’annulation de la décision d’inscription des étudiants de la FHG avec une pénalité de 25.000F, étant donné que la plupart des étudiants non-inscrits n’ont tout simplement pas perçu ni bourses ni trousseaux. Il a été question aussi du cas des étudiants de l’ex CESB toujours en stand by au niveau du Rectorat de l’USJPB. Sékou Diallo a bouclé son intervention en précisant que les étudiants maliens ne manquaient pas de niveau et qu’ils étaient seulement confrontés à un problème de moyens et de manque de volonté des autorités universitaires. Notons que les étudiants envisagent ce matin de se faire entendre autrement, si des mesures urgentes ne sont pas prises pour remédier à leurs préoccupations. Plusieurs informations de sources concordantes confirment la volonté de certains étudiants de poser des actes de violence ce matin pour exprimer leur mécontentement et attirer l’attention des plus hautes autorités sur leur calvaire.

   KANTAO Drissa

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