SCOLARISATION DES FILLES: La radio pour inciter les parents

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La scolarisation des enfants en général, celle des filles en particulier est un défi que le Mali se doit de relever. Certes, le taux de scolarisation des filles a un peu progressé ces dix dernières années, mais il reste encore en dessous des résultats escomptés.
La 2e édition de la campagne de scolarisation des filles, à travers la radio, lancée mardi 12 septembre 2006 au Mémorial Modibo Kéita, vise à accroître le taux de scolarisation des filles. Le lancement de la campagne, qui a regroupé des responsables de divers organismes intervenant dans le domaine de l’éducation (Hellen Keller International, l’Unicef, le Pam, l’Unesco, l’USAID), devra permettre d’augmenter sensiblement le nombre des filles qui iront à l’école et pourront au moins terminer le cycle primaire.
Selon l’Unicef, les filles abandonnent et redoublent davantage les classes que les garçons. D’autre part, l’écart entre fille-garçon en termes de scolarisation ne cesse de progresser.
Au cours de la cérémonie, les organismes du système des Nations unies ont développé leurs stratégies d’intervention afin de rehausser le taux de scolarisation des filles. Si le Programme alimentaire mondial va lutter contre la malnutrition notamment en distribuant de produits alimentaires à des familles d’accueil d’enfants scolarisés dans les régions du Nord (Gao, Tombouctou, Kidal), l’Unicef poursuivra son appui à travers ses différents projets, dont l’« Ecole amis des enfants, amie des filles ». Quant à l’Unesco, elle mènera trois actions en faveur de l’EPT, c’est-à-dire l’alphabétisation et la formation des enseignants.
Mais les résultats escomptés seront loin à atteindre en l’absence d’un outil de communication performante pour sensibiliser les parents à inscrire leurs filles à l’école. C’est pourquoi, Helen Keller international, en partenariat avec Africare et l’Urtel, ont décidé la confection de messages radiophoniques destinés à sensibiliser la population sur l’intérêt à scolariser les filles.
Ces messages, confectionnés en plusieurs langues nationales dont le bamanan le songhoï ou encore le tamasheq, seront diffusés sur 70 radios locales à travers le territoire national. Le faible taux de scolarisation des filles est dû à des facteurs socio-économiques et culturels.

Denis Koné“

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