Le gouvernement procède à la fuite en avant en scindant l’université de Bamako en quatre entités. Une décision qui n’est pas de nature à trouver la solution au problème de l’enseignement supérieur au Mali.
L’école malienne continue à saigner de plus belle. Et cela à cause du manque de charisme de ses dirigeants. Au lieu de chercher la solution à la situation présente, le ministère de tutelle procède à la partition de l’université de Bamako. Une façon de noyer le poisson dans l’eau. La décision de doter Bamako en quatre universités est mal perçue par le syndicat national de l’enseignement supérieur.
Ses membres ont été taxés à tort ou à raison de ne pas vouloir le bien de l’école malienne. Force est de constater aujourd’hui, que les conditions ne sont pas réunies pour faire bouger les choses. Primo, le manque criard de professeurs spécialistes pour donner les différents cours. Secundo, le manque d’infrastructures scolaires (salle de classes, matériels didactiques, bibliothèques, internat etc.). A ceux-ci s’ajoutent, le programme adapté aux différentes filières de formation. Un autre problème et non des moindres est la création d’une université à Ségou. Celle-ci devant accueillir les étudiants en Santé animale et en agronomie, fait recourt aux professeurs de l’Institut polytechnique Rural de Katibougou, sis à Koulikoro en 2è région administrative. Ici se pose le problème de distance, car les deux localités sont plus de 200 km. La mobilité des enseignants va se poser avec acuité. Cette situation fait dire à plus d’un que le gouvernement au lieu de chercher les solutions au problème posé, en créé d’autres. Selon cette enseignante de la FMPOS, la création d’universités n’était pas opportune. Le plus urgent était de trouver une solution à celle existante. Pour celle-ci ; le déboire de l’enseignement vient de ses dirigeants qui veulent se maintenir à leurs postes contre vent et marées. Ils ont sacrifié ainsi l’école sur l’autel des incompétents. On ne peut pas redresser la barre qui est trop inclinée, a-t-elle lamenté.
Un second d’enfoncer le clou, l’université saigne parce qu’elle n’est pas dirigée par des personnes compétentes. Les nominations se font par affinité et chaque nominé à l’oil sur son bienfaiteur et non sur le devenir de cette école. La création de nouvelles entités a rajouté à ce mal, devenu incurable.
Les étudiants payent le pot cassé de cette situation, car les enseignants sont non seulement en nombre insuffisant et la plupart d’entre eux ne sont pas habilités à donner ces cours magistraux. Une autre plaie pour la jeune université qui a besoin d’assistance.
REDACTION