La réforme de l’université de Bamako amorcée par le gouvernement sera une initiative salutaire, surtout si elle réussi à guérir toutes les plaies que saignent notre université. Toute fois, cette réforme ne sera fiable et durable que si l’école malienne est réformée dans sa quasi-totalité.
L’école malienne est en décadence depuis belle lurette. Le primaire, le secondaire…, tous sont en ébullition en proie à la corruption. Les multiples plaies dont souffre l’université de Bamako témoignent l’ampleur du problème éducatif au Mali. C’est partant de cette optique que le gouvernement s’engage à réformer l’université de Bamako pour donner de meilleures conditions de vie et de travail aux étudiants ainsi qu’aux enseignants. Mais cette initiative salutaire ne sera un progrès fiable et durable que si le système éducatif malien serait réformé dans sa globalité. Parce que l’université dépend des structures primaires, secondaires et secondaires générale qui l’alimentent. De plus, réformer uniquement l’université est réducteur. D’où la nécessité de réformer toute l’école malienne. Les échecs scolaires accumulés par nos élèves aux examens de fin d’études ces dernières années signent la fin d’une époque, celle de la paresse de la négligence et de la corruption. A cela, il faut préciser la corruption des enseignants, des directeurs d’écoles qui ont perverti le sens de l’éducation au profit de l’argent. Comme si cela ne suffisait pas, d’autres ont un secret infaillible à transmettre des notes sexuellement aux élèves en particulier aux filles. Dans certains IFM, la gestion est calamiteuse ; des élèves-maîtres ont leurs diplômes de promotion de manière frauduleuse. Certains se sont bornés à 2 ans de carrières pour décrocher leurs diplômes ! Certainement nos autorités scolaires et administratives nous cachent beaucoup de choses. Pour assainir l’école malienne dans sa globalité, le ministre de l’éducation Nationale, le prof. Salikou Sanogo doit épauler celui du département tutelle de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour relever ce défi sublime. Pour se faire, la discipline, la rigueur doit être restaurée, le combat contre toute forme de corruption, le respect de la morale professionnelle par les enseignants (qui continuent de la violer), sont autant de défis à relever pour donner à l’école malienne sa plus noble image. Assainir l’école malienne en boutant toute forme de corruption dans son enceinte est en effet une priorité indéniable dont ait besoin notre système éducatif pour répondre aux exigences de l’avenir. La théorie adoptée par l’école malienne sous Alpha qui préconisait une éducation en masse (et sans qualité) n’est pas un bon modèle ; elle favorise la fraude, le chômage, bref la médiocrité. Cette dernière est très déplorable et porte à craindre l’avenir de ces cadres médiocres. Les grands crimes du monde n’ont été commis que par des ignorants sinon des médiocres. A ce rythme, le dirigent Nazi, Adolf Hitler n’était qu’un médiocre et c’est ce qui justifiait son racisme et son extrémisme des juifs. Donc, le Mali a intérêts à former des cadres compétents, maîtrisant leur savoir acquis pour le mettre au service du développement de la nation, plutôt que de former une légion de médiocres voire de paresseux, leur accordant durant chaque année académique le succès même si ces derniers n’ont pas fait le moindre effort.
Il n’ya que la corruption qui tue le Mali !
Ibréhima DIAMOUTENE.