Du 22 au 24 mai 2017, les acteurs du secteur de l’éducation et de la formation professionnelle étaient en conclave, pour la revue sectorielle de l’éducation et de la formation professionnelle. Les travaux se sont déroulés au centre Maeva sous la coprésidence de trois ministres notamment, Mohamed Ag Erlaf, ministre de l’éducation nationale, Mme Samaké Assetou Founè Migan, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et Maouloud Ben Katta, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle.
L’objectif principal de cette revue est d’examiner les performances du secteur et de créer un cadre de dialogue et de concertation sur la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation du programme intérimaire de développement du secteur de l’Education et de la Formation Professionnelle. Il faut rappeler qu’en décembre 2016, les départements en charge de l’Education et de la Formation Professionnelle en accord avec les partenaires techniques et financiers ont prorogé le programme intérimaire de relance du secteur de l’éducation et la formation professionnelle 2015-2016 pour couvrir l’année 2017. Ce programme pour les organisateurs, comprend trois composantes : (i) amélioration de la qualité des enseignements et des apprentissages, (ii) amélioration de l’accès et (iii) renforcement de la gouvernance du secteur de l’éducation et de la formation professionnelle. Dans le cadre de l’élaboration du nouveau programme de développement du secteur, beaucoup d’études ont été réalisées. Ces études largement partagées avec les acteurs du secteur constituent une valeur ajoutée au secteur. La présente revue vise à offrir au gouvernement, aux partenaires sociaux et aux Partenaires Techniques et Financiers un cadre de dialogue et de concertation sur la mise en œuvre des recommandations des revues antérieures ainsi que sur les performances du secteur de l’Education et de la Formation Professionnelle. Des thèmes tirés des recommandations des revues de 2015 et 2016 seront débattus. Par ailleurs, il faut préciser que cette revue sera organisée par la Cellule de Planification et de la Statistique (CPS) du secteur de l’Education, responsable de la commission logistique et administration, en concertation avec les départements sectoriels et les structures concernées : Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS), Ministère de l’Education Nationale (MEN), Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (MEFP), Ministère de l’Economie et des Finances (MEF), Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat (MATDRE), Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Population (MATP). Dans le souci de mieux encadrer et alimenter les débats, quatre (4) thématiques ont été identifiées et seront traitées. Selon Mme le Chef de file des partenaires techniques et financiers (PTF) acteurs du secteur de l’Education et de la formation professionnelle, ce fut un plaisir pour elle de prendre la parole comme Chef de file des PTF. Selon elle, la revue sectorielle annuelle est un évènement important pour tout le système de l’Education, milite en faveur de l’évolution et de la performance. C’est un moment clé de communion entre acteurs et partenaires qui nous permet de faire une analyse critique du système pour identifier les points forts, en vue de les capitaliser et les points faibles, en vue de les améliorer. « Deux faits majeurs font la particularité de cette session : nous nous trouvons dans la dernière année du Plan intérimaire (2015-2017) et la finalisation des études et analyse sectorielle, ce qui nous aidera dans l’élaboration de la prochaine politique éducative du Mali (le PRODEC 2). », a-t-elle indiqué. Elle a tenu à rassurer que l’Etat malien peut compter sur l’accompagnement technique et financier des partenaires qu’ils sont. Prenant la parole, au nom de ses collègues, le ministre de l’Education Nationale, Ag Erlaf, estime que la tenue de la présente revue conjointe, a pour vocation de consolider davantage le dialogue entre le gouvernement et les partenaires techniques et financiers. « La revue est l’occasion d’examiner nos efforts communs, la mise en œuvre des recommandations faites lors des revues 2015-2016. Elle permet aussi d’examiner le programme intérimaire dans son exécution en 2016 de de réfléchir aux perspectives d’avenir », a-t-il indiqué. Si les avancées, dit-il, sont indéniables, il reste encore des défis à relever en termes d’accès à l’éducation et une gouvernance de qualité. Appréciant les différentes thématiques identifiées, le ministre de l’Education Nationale a souhaité que les travaux aboutissent à des propositions pertinentes qui guideront et conforteront les choix de priorités et d’options stratégiques pour la formulation d’un nouveau plan sectoriel. A l’issue des travaux, la revue recommande de : mettre en place un mécanisme fonctionnel de planification participative et de partage des budgets alloués ; assurer le renforcement des capacités des acteurs (SD, CT, CGS, OSC) en matière de redevabilité ; mettre en place un dispositif de suivi et évaluation en matière de redevabilité des parties prenantes. Subséquemment, la revue a formulé des propositions de changements en termes d’option politique à proposer pour juguler certains problèmes auxquels le système est confronté.
D KEITA