Retrait des cartes magnétiques à la FSJP : Quand l’AEEM et les Forces de l’ordre sèment le désordre

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Le fameux contrat de bancarisation entre le CENOU et l’Ecobank, en vue d’alléger la souffrance des étudiants lors du retrait des allocations financières, a vite tourné au vinaigre. Ce système considéré comme un père noël en son temps n’a pratiquement rien de différent avec l’ancien système dont le parcours est moins ennuyeux. Malgré  l’effectivité de la fermeture de l’université de Bamako, les étudiants n’ont toujours pas déserté les facs où ils courent désespérément derrière leurs cartes bancaires. Les agents d’Ecobank chargés de la gestion de cette question dans les différentes structures peinent à s’en sortir. Ce constat est le même dans toutes les facs, sauf à la FSJP où certains membres de l’AEEM et agents des forces de l’ordre ont décidé d’en rajouter.

En effet, il y a quelques semaines de cela, le comité AEEM de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (F.S.J.P.) et les agents de police se sont violemment affrontés. Cette altercation est intervenue  après l’appel  des agents de l’Ecobank aux forces de l’ordre pour maintenir la sécurité et éviter les magouilles  de certains membres du même comité. D’intervention en intervention et à la suite de maintes interruptions dans la distribution des cartes, les choses sont rentrées dans l’ordre. Depuis lors, le travail a repris et la souffrance des étudiants continue de mal en pire.

Les choses vont si bien entre l’AEEM et les agents de police, que certains membres des deux camps font front commun pour semer le désordre en imposant leur magouille. Certains agents des forces de l’ordre sensés maintenir la sécurité se sont transformés en complices et pour conséquence « tu mets la main dans la poche ou tu poirotes dans les rangs, en admirant ceux qui payent prendre ta place sous les yeux des policiers ».

Pour les étudiants, le calvaire est indescriptible. Selon un étudiant dans les rangs depuis 3 jours « les agents de l’Ecobank ne font que discuter entre eux, sans se soucier des embarras des étudiants qui sont sur pieds pendant des heures et des heures ». Au tour d’une autre étudiante d’ajouter « Nous sommes traités par ces agents comme des mendiants et le pire c’est l’attitude honteuse de certains  policiers et membres de l’AEEM ».

 Selon des informations, ce serait à peu près une centaine de cartes qui sont distribuées chaque jour. Ce nombre parait insignifiant eu égard au nombre élevé d’étudiants qui sont dans les rangs. Les plus chanceux qui arrivent à retirer leurs cartes se trouvent malheureusement buter à un véritable problème de liquidité dans les comptes.  Nous avons tenté en vain de rapprocher les agents d’Ecobank et les forces de l’ordre présents afin d’avoir leur version des faits. Cependant, ce sont les étudiants qui marchent, courent et volent derrière leur propre argent qu’ils n’attrapent qu’après le purgatoire !

 

SEYDOU KARAMOKO KONE/ NEMA DAO


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