Rétention des notes des élèves : Le ministère dénonce la mauvaise foi du Sypesco et récupère les notes

2

A la suite de la radicalisation de la coordination du Syndicat des professeurs de l’Enseignement secondaire des collectivités (Sypesco) dans la rétention des notes dans 5 établissements de Bamako, les responsables de l’Education affirment avoir trouvé une situation alternative en récupérant les notes. L’information a été donnée par le Directeur national de l’Enseignement secondaire général en présence du Chef de Cabinet, du Directeur des ressources humaines et d’autres cadres du Département.

Selon les responsables du Département de l’Education, depuis le 08 mars 2016, le Syndicat des professeurs de l’Enseignement secondaire des collectivités (Sypesco) s’est versé dans une tentative de sabotage du baccalauréat. En effet, expliquent-ils, ledit syndicat a, le 8 mars 2016, adressé une lettre d’information au gouverneur pour annoncer la rétention des notes à compter du 15 mars si la réclamation de paiement des rappels d’avancement, d’intégration et de hiérarchisation de ses militants n’était pas prise en compte.  Le Directeur des ressources humaines du ministère de l’Education, Mamadou Konta indiquera qu’aussitôt informé de cette situation, le ministère a entrepris des actions pour satisfaire les réclamations du syndicat. Cela, malgré le fait que ladite lettre ne leur ait pas été adressée. Dans cette optique, explique-t-il, plusieurs démarches ont été initiées après l’échec des négociations entre le syndicat et le gouvernorat. Une commission de conciliation composée du Cabinet, de la  DFM, de la DRH, des ‘’billetteurs’’,  des lycées et du syndicat a été mise en place. Une semaine plus tard, reconnait Konta, il a été constaté un blocage au niveau de la mairie du district, dû à la clôture du budget de 2015. Ensuite, une autre rencontre avec le gouverneur a abouti à l’engagement de tous à dénouer la situation au regard de l’avancée des négociations.

Les efforts du gouvernement 

A la suite des négociations, précise le DRH Konta, sur 30615 dossiers introduits pour l’intégration, 28 195 ont été intégrés. Il ne reste que 2 420 dont la plupart a introduit de faux documents. «Au niveau de l’enseignement secondaire, il n’y a pas un seul contractuel qui n’a pas intégré», dit-il. La hiérarchisation est presque terminée au niveau secondaire. Tous les agents qui ont reçu leur contrôle ont été hiérarchisés.

Au sujet des arriérés de paiement, souligne Konta, sur environ 57 millions FCFA, 55,116 962 millions ont été payés. Il ne reste que 2,286 287 CFA.  Au niveau de la perception à la mairie du district, 22 millions sont en cours de traitement. Animé de mauvaise foi, s’indignent les responsables en charge de l’Education, le syndicat est revenu  avec une autre plainte. Il se plaint du retrait de ses militants de Bamako de la tenue du bac. Par congruité, cette question ne devrait se poser, estiment les conférenciers. Car il est inconcevable de retenir les notes de classe durant toute l’année et prétendre participer à la tenue des examens de fin d’année. Car, il y a une crise de confiance.

Récupération des notes

A en croire le directeur national  de l’Enseignement secondaire général, Koro Mozon Koné, ce mouvement du Sypesco ne concerne que 5 établissements secondaires de Bamako. Il s’agit des lycées publics de Niamakoro, Askia Mohamed, Fily Dabo Sissoko, Mamadou Sarr et Mamadou M’Bodje. Face à la radicalisation de la coordination Sypesco de Bamako, une autre alternative a été trouvée. L’administration a été autorisée à récupérer les notes de devoir des matières corrigées par ces enseignants comme note de classe. Dans d’autres établissements, il a été procédé à un bac blanc et les notes ont été retenues comme notes de classe. En clair, rassure-t-il, il n’a jamais été question de note administrative. En plus, estiment-ils, les notes retenues sont non seulement minoritaires, mais aussi elles n’entrent que pour ¼ dans le calcule des notes d’admission au bac pour des gens qui ont une note comprise entre 9,00 et 9,99. Sinon, tous ceux qui n’ont pas 9 de moyenne dans la salle d’examen sont ajournés. Et pour ceux qui obtiennent 10 dans la salle d’examen, on ne fait plus recours à leur note de classe. C’est pour dire que les notes de classe n’ont pas une grande influence sur la moyenne d’admission.

Ce qu’il faudrait aussi noter, selon le Département de l’Education, il y a des défections au Sypesco, car beaucoup de ses militants continuent à déposer les notes.

Oumar KONATE  

 

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Mamadou Konta et Koro Mozon Koné sont des mensonges personnifiés et qui n’ont aucun respect pour les Maliens y compris Messieurs les journalistes. C’est désormais un devoir les journalistes de vérifier ces déclarations de ces soient disant Konta et Koné.

  2. Mensonges sur mensonges. Le ministre est là à penser uniquement à des nominations et à marginaliser leseenseignants qui n’ont pas de relation, au lieu de songer aux solutions adéquates. Ces arriérés datent de quelle heure? il est même aller à menacer les enseignants sachant qu’ils mènent une lutte noble. Vous le savez bien que c’est seulement dans l’enseignement que les alignements, les rappels et les avancements prennent énormément du retard, jamais dans les autres structures. Alors que dans toutes les structures, c’est seulement les enseignants qui sont présents à l’heure. trop c’est trop. Il faut qu’on nous respecte c’est ce que nous demandons aux autorités et qu’elles arrêtent de mentir.

Comments are closed.