Résultats du DEF 2013 : Les candidats admis doivent être fiers

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Les résultats du Diplôme d’étude fondamentale (DEF) ont été officiellement proclamés dimanche 7 juillet sur l’ensemble  de toutes les  localités de notre pays où ces examens ont été organisés. Sur les 218 757 candidats inscrits, 194 249 ont composé. Au final 65.317 ont été déclarés admis sous réserve d’une ultime vérification qui pourrait rapidement être prise en charge par le département.  Ainsi le taux national de réussite donne 33,63% contre 36,34% en 2012.  Rappelons que ces examens du DEF concernent les candidats des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et une partie de  celle de Mopti et le District de Bamako.  Quant aux candidats  déplacés  des régions du Nord non inscrits  dans aucune de ces différentes localités, ils seront soumis à des examens spéciaux en octobre prochain.  

Détail important : aucun candidat n’a  été repêché au DEF 2013. Tous ceux qui sont déclarés admis le sont avec une moyenne de 10 ou plus, assure, le directeur du Centre national des examens et concours de l’éducation (CNECE), Hassimi Adama Touré.  Ils doivent donc être fiers de leur résultat. Touré a par ailleurs précisé si par ailleurs un candidat a été omis ou déclaré non admis à son examen,  le décret n°423 du 2 octobre 2006 autorise ce candidat  à réclamer  d’être mis dans ces droits.

Ce même texte  permet aux autorités scolaires de faire redoubler  un candidat déclaré admis par erreur. Hassimi Adama Touré indique que les évaluations de fin d’année servent à connaître, à jauger  et  améliorer le niveau des élèves. A son avis, cette baisse  du taux national de réussite  est un message  qui s’adresse à 4 niveaux. Elle s’adresse  d’abord en premier aux enseignants qui doivent se poser des questions sur les efforts  qu’ils déploient et la qualité des messages transmis à leurs élèves au cours de l’année scolaire. Les enseignants doivent également s’interroger sur les compositions et les exercices organisés en classe à l’endroit de leurs apprenants.

C’est aussi un message lancé  à l’endroit des élèves. Ceux qui ont échoué doivent  faire leur autocritique sur la qualité de leur travail pendant l’année et se souvenir des conditions de travail mis à leur disposition par leurs parents. La baisse du taux de réussite  s’adresse également aux parents d’élèves.

Le directeur  du Centre national des examens et concours de l’éducation estime que chacun doit pouvoir juger son degré de responsabilité.  La baisse du  taux national  d’admission s’adresse  enfin aux autorités scolaires. Ceux-ci  comprendront selon lui que ces résultats  sont le fruit de notre système.

Contrairement à ce que dit une certaine presse, la fraude a été minimisée au temps que possible. Le ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales a mis le paquet à travers la sensibilisation et l’information des élèves sur le mérite et l’effort individuel à l’examen. Des spots de sensibilisations ont été ainsi diffusés à la télévision nationale, mais également dans les radios de proximité à Bamako et à l’intérieur du pays.

« Les efforts de sensibilisation ont beaucoup payé. Personne de peut empêcher les fraudes à l’école. Même dans les grandes écoles en Occident.  L’important est de pouvoir minimiser le mal et le ministre Bocar Moussa Diarra et son équipe sont arrivés à faire cela », a commenté un enseignant.

Le secrétaire général du ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, Souleymane Goundiam, a été un acteur clé dans le combat contre la fraude  par son expérience et son souci pour une école performante. Depuis sa nomination, il s’est montré disponible comme toujours et travaille souvent tard dans son bureau pour servir l’école à laquelle il est attaché.

La correction des épreuves ont été faites dans toutes les académies d’enseignement du pays à l’exception de celle de Dioïla qui est seulement à sa première année de fonctionnement. Ont été admis, les candidats qui ont obtenu une moyenne à l’examen égale ou supérieure à 10/20. Les élèves ayant une moyenne à l’examen comprise entre 9 et 9,99 ont eux bénéficié du « secours » de leur moyenne annuelle de classe. Pour eux, la moyenne à l’examen a été multipliée par 3 et additionnée à la moyenne annuelle de classe. Le tout divisé par 4. Ceux qui au bout du compte n’ont pu atteindre 10/20 ont été automatiquement éliminés. Dans le souci d’assurer une égalité de chance, de qualité et de performance des candidats, le Centre national des concours et examens a élaboré un modèle de correction standard de toutes les épreuves qui a été mis à la disposition des académies. Ce modèle a servi de référence aux correcteurs.
Le ministre Bocar Moussa Diarra a suivi le processus jusqu’au bout. On se rappelle que c’est  sous une pluie que le ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, a visité  tôt le matin trois centres d’examens de Bamako : les groupes scolaires de Kalaban Coura, Marie Diarra de Hamdallaye et l’école « Medersa El Hilal » de Missira.
« En donnant le coup d’envoi du DEF, c’est une manière de venir vous souhaiter une  bonne chance pour votre comportement exemplaire, pour avoir accepté de partager tout avec vos camarades déplacés du Nord, et  celui de vos enseignants pour leurs efforts déployés durant l’année scolaire »,  avait dit le ministre de l’Education aux différents candidats de tous les 3 centres visités.

« La bonne tenue de ces examens est le résultat de l’engagement du gouvernement et du  peuple malien. Nous avons visité les élèves d’une école arabe pour montrer que les élèves de l’école classique et arabe sont les mêmes et sont traités de la même manière par l’Etat », s’est réjoui le ministre avant de souhaiter que les examens se déroulent dans des conditions parfaites et normales.  Bocar Moussa Diarra  a aussi précisé que les examens des élèves réfugiés se dérouleront entre octobre et novembre dans les régions du Nord sécurisées. Il y aura donc une année scolaire et des examens de fin d’année pour tous les élèves du pays, a-t-il assuré.

Outre le directeur national de l’enseignement fondamental, Mamadou Diabaté, le directeur de l’enseignement technique et professionnel, Oumar Maïga, son homologue de l’enseignement secondaire général, Bakary Casimir Coulibaly, le directeur du Centre national des examens et concours de l’Education (CNECE), Adama Hassimi Touré, et l’inspecteur en chef de l’inspection de l’Education nationale, Mamadou Kéita, étaient aussi de la visite de démarrage de l’examen du DEF.

Par B. H. COULIBALY  

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2 COMMENTAIRES

  1. Pas les élèves de l’académie de Kati ou on traite tous les sujets pour les élèves au DEF ET au BAC.C’est pourquoi les élèves se dirigent tous vers Kati car l’examen est gratuit.

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