Faut-il le rappeler, depuis 2012, d’année en année, nous assistons à une légère augmentation du taux de réussite au Baccalauréat. Nous sommes passées de 12, 36% en 2012, à 17,99% en 2015.
Soulignons que les filles ont mouillé le maillot pour la présente session. Elles ont atteint un taux de succès de 16,30% contre 14,30% en 2014.
Classement des Pôles de Correction par ordre décroissant :
Quand on prend le soin de classer les 9 pôles de correction, on se rend compte que c’est Bassiknoun, en Mauritanie pour les candidats réfugiés, qui arrive largement en tête avec 31,25% suivi par les pôles suivants : Mopti : 22,05% ; Ségou : 20,22% ; Bamako Rive Droite : 19,30% ; Bamako Rive Gauche : 18,40% ; Koulikoro : 16,18% ; Sikasso : 15,89% ; Kayes : 14,76% ; et enfin Gao, le bon dernier avec 6,31%.
Du côté du ministère de l’éducation nationale, on rassure que ce taux de réussite reflète le niveau réel de nos candidats et qu’il n’y a pas eu de repêchage, comme certains peuvent l’imaginer. Les responsables du Département en charge de l’éducation précisent que tous les admis ont une moyenne supérieure ou égale à 10. Avant d’indiquer que l’Etat malien ne peut pas s’offrir le luxe de repêcher les candidats. Car, argumentent-il, après l’harmonisation des dates des examens dans l’espace Uemoa, on s’achemine vers une harmonisation des épreuves. Donc, il est impérieux de préparer les enfants à cette expérience. Afin que nous ne soyons pas surpris par des taux de réussite humiliants qui décrédibiliseront nos diplômes antérieurs.
S’agissant de la légère hausse du taux de succès, les acteurs de l’éducation l’expliquent par le travail abattu au cours de l’année scolaire qui n’a pas connu de perturbation contrairement à certaines années précédentes. « L’année scolaire 2014-2015 a été une année apaisée. On n’a pas connu de sorties intempestives des élèves et enseignants cette année. C’est ce travail qui a reflété sur les résultats, qui sont d’ailleurs loin des attentes», soutiendront-ils.
Oumar KONATE