Résultats des examens du Diplôme d’Etude Fondamentale D.E.F. 2011-2012

5

 

 

«Cliquez ici pour afficher les résultats»

 

Les résultats du Diplôme d’études fondamentales ont été proclamés hier jeudi 2 août. Malgré le contexte socio-politico sécuritaire très difficile, les examens de fin d’année scolaire 2011-2012 se sont déroulés dans de très bonnes conditions. Cette année le taux national d’admission est de 36,54% contre 33% l’année dernière, soit une augmentation de 3%.

Avec l’éclatement, en début d’année, de la rébellion armée au nord du pays et les évènements de mars 2012, ayant précipités la chute des trois régions nord du Mali aux mains des bandits armés, il y a eu un flux des populations des zones occupées vers l’intérieure du pays et vers les pays limitrophes.

Parmi ces déplacés y figure beaucoup d’élèves de tous les ordres de l’enseignement confondus. Avec cette situation la tenue des examens de fin d’année était incertaine.

Heureusement, les candidats des régions sud du pays et ceux déplacés ont pu composer ensemble. Les résultats ont connu une nette augmentation par rapport à ceux de l’année 2010-2011.

Cette année, sur 207 957 candidats inscrits, 70 801 ont été déclarés admis avec une moyenne supérieure à 10, soit un taux national de réussite de 36,54%. Ce taux varie d’une académie à une autre.

L’académie de Douentza vient en tête avec un taux de 59, 96% alors que Koulikoro ferme la manche avec un taux de réussite de 18,64%.

Les académies de Kati, Kayes et de Koutiala ont enregistré respectivement un taux de 51,52%, 43,25% et 42,77%. Les deux rives de Bamako s’en sort avec un taux de réussite de 38,33% pour la rive droite et 33,26 pour la rive gauche.

Celles de Mopti, Nioro, Ségou, San et de Sikasso ont respectivement enregistré 35,60%, 35,3%, 33,15%, 31,11% et 29,78%. Suivie de Bougouni avec 27,13% et l’académie de Kita vient en avant dernière position avec un taux de 26,1%.

Il faut préciser que sur les 70 801 candidats admis, on compte 28 491 filles et le nombre de garçons est de 42 310.

Le directeur du Centre national des examens et concours, Hassimi Adama Touré a déclaré que cette réussite est l’effort de tout le peuple malien dans toute sa composante.

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. Ou la langue officielle du Mali est le français ou c’est le bambara ! Quand on sait qu’à la petite ecole les cours se font exclusivement en bambara ,qu’à la maison les discussions se font en bambara ,il ne faut pas s’etonner qu’ensuite quand les jeunes arrivent à un niveau superieur,ils aient du mal à suivre les cours en français ! J’ai un exemple ici en France du frère d’une amie malienne qui va retripler sa première année de droit parce qu’il ne comprend pas la moitié des cours à cause de ses lacunes en français !

  2. Pour mieux comprendre les resultats, j’ai regarde’ les statistiques du Premier cycle et celles du second cyle. J’etais choque’ par les chiffres suivants:

    % Redoublants Premier Cycle

    Bamako 10%
    Kidal 23.1%
    Gao 27.7%
    Total General du Mali 15.3%

    % Redoublants Second Cycle

    Sikasso 29,2%
    Kidal 29.8%
    Tombouctou 32%
    Segou 33.7%
    Total General du Mali 27.7%

    Ai-je besoin de vous dire que les chiffres cite’s plus haut sont catastrophiques. Le budget du Mali etait estime’ a’ 1072 milliards de FCFA, 35.61% dudit budget est “consacre'” a’ l’education. Si on doit depenser un peu plus de 350 milliards de FCFA pour l’enseignement fondamental, secondaire, universitaire, technique et professionnel, il faut exiger des resultats acceptables. Les chiffres que je vois au niveau du premier et du second cycle, ne sont pas acceptables.
    En tant qu’educateur et administrateur de l’education, je proposerais les deux elements suivants:
    1- Une division equitable et non egale des ressources financieres. L’etat malien doit investir plus la’ les besoins sont eleve’s. Par exemple, il serait preferable d’investir plus par eleve du premier cycle a’ Gao qu’a’ Bamako.
    2- On doit probablement adopter une methode pedagogique connue sous le nom de UNDERSTANDING BY DESIGN. Elle est compose’e des 3 etapes suivantes:
    A- Les resultats souhaite’s (Quels sont nos buts? Qu’est-ce que les eleves seront en mesure de comprendre? Qu’est-ce qu’ils seront en mesure de connaitre? Qu’est-ce qu’ils seront capables de faire?)
    B- Des methodes pour mesurer ce que les enfants ont appris
    C- Developper des lecons et des activite’s qui permettent d’atteindre les resultats souhaite’s.

    Mes amis, si le taux d’echec est plus de 60%, cela veut dire que le systeme ne marche pas. Ne blamons pas les enfants. Les adultes doivent revoir ou meme changer leurs actions. La sagesse americaine dit: “When the horse is dead, dismount.”

  3. Si il faut se contenter des resultats mediocres pendant plus 20ans au premaire, secondaire et superieure alors la, on avance a reculon. Un pays ne peut se developper que la base d’une plus grande acces a l’education, notamment en campagne (sensibilite et encourager) et d’une education de qualite et pour tous et toutes. Notre avenir en depende.

  4. Résultat trop disproportionné. Pourquoi accorder un si large avantage à la capitale ? Il faut qu’on tienne compte des conditions difficiles des villages.

Comments are closed.