Les résultats du DEF, BAC, CAP, BT1 et BT2 de cette année est un signe pour retrouver l’excellence tant attendue pour toutes les couches sociaux culturelles de notre pays.
Ils constituent un pas très important pour relever le niveau des élèves comme dans les années 1960. Le Mali, à l’instar de tous les pays colonisés par la France a hérité après l’indépendance, d’un système de formation essentiellement tourné vers la satisfaction des besoins de l’ancienne métropole. Ce système visait surtout à former des cadres subalternes jouant le rôle d’intermédiaires entre l’administration et les indigènes. Il se caractérisait par l’inadaptation du contenu de son enseignement. Le taux de scolarisation était de 7 % seulement au moment où le pays accédait à l’indépendance. Quant à l’enseignement secondaire et supérieur seul une poignée d’élèves y accédait d’après vos sources.
Pour preuve en 1960, le pays n’avait que trois docteurs vétérinaires, une dizaine de professeurs, huit ou dix docteurs en médicine, trois pharmaciens. C’est pourquoi en 1962, la République du Mali indépendante entrepris un vaste réaménagement de son système éducatif à travers la reforme de 1962.
La reforme de l’enseignement de 1962 à élaboré cinq objectifs : qui sont entre autres
– un enseignement tout à la fois de masse et de qualité
– un enseignement qui puisse fournir, avec une économie maximum de temps et d’argent tous les cadres dont le pays a besoin pour ses divers plans de développement.
– un enseignement qui puisse garantir un niveau culturel permettant l’équivalence des diplômes avec les autres pays modernes.
– un enseignement dont le contenu est tourné, non seulement vers les valeurs spécifiquement africaines, mais aussi vers les valeurs universelles.
– un enseignement qui décolonise les esprits.
Malheureusement, après les événements du 26 Mars 1991, l’enseignement a pris une autre tournure qui l’éloignait des principes de la reforme de 1962. Le niveau de l’éducation a beaucoup baissé. Quant aux différents systèmes adoptés par les autorités de l’époque, de la nouvelle école Fondamentale à la pédagogie convergente (PC) avec leur corollaire d’effectifs pléthoriques au niveau de tous les ordres d’enseignement.
Résultat, les taux d’admission dépassaient souvent les normes universelles malgré le niveau très bas de nos élèves.
A cet effet, les résultats des examens de fin d’année 2011 2012 doivent permettre aux acteurs de l’éducation de réfléchir par deux fois afin de chercher, des solutions pour rechausser le niveau des élèves et Etudiants définitivement. Ce qui permettra aux Maliens de rivaliser avec les ressortissants des autres pays.
Surtout quant nous savons que les 8 pays de l’UEMOA, dont le Mali est membre ont élaboré un programme commun pour les membres de l’UFMOA. Avec ces résultats basés le mérite, nous pouvons dire que le Mali est entrain de prendre le chemin de l’Excellence. Aujourd’hui nous pouvons clamer haut et fort que ces résultats reflètent le niveau réel des candidats 16,54% au DEF, le Bac 12,36%, le CAP 19,86%, BT1 24,48% et le BT2 49,45%. Ces taux constituent un signal fort à l’endroit des Autorités scolaires, des enseignants, des élèves et des parents d’élèves, bref tous les acteurs impliqués dans l’éducation. C’est à ce rythme que les Maliens pourront se mesurer avec les ressortissants des autres pays d’Afrique et du monde. Ce qui nous permettra de retrouver avec un enseignement qualité d’antan.
Mamadou Coulibaly
