Du 21 au 26 avril dernier, vingt-cinq enseignants chercheurs des universités et grandes écoles de Bamako ont effectué un voyage d’études à Dakar, en vue de partager leur expérience. C’est à la suite de cela qu’un atelier national de partage et de capitalisation des expériences sur les académies des sciences, les écoles doctorales, l’accréditation et l’assurance-qualité dans l’enseignement supérieur a eu lieu du 02 au 03 mai, dans un hôtel de Bamako.
Faut-il le rappeler que pour être au rendez –vous de la mondialisation de l’enseignement supérieur, il faut une bonne économie du savoir. Notamment l’introduction du LMD dans l’enseignement supérieur. Ce qui est devenu un principe universel. C’est pour cela que l’Unesco continue à appuyer notre pays. Selon le directeur pays Unesco à Bamako, Pr Juma Shabani, l’important rôle que jouent l’enseignement supérieur et la recherche dans la réduction de la pauvreté et la croissance a été soutenu par le document de politique de la Banque mondiale sur l’enseignement supérieur en Afrique subsaharienne, publié en 2008.
Pour améliorer leurs aptitudes à participer pleinement à cette économie du savoir, ajoutera Pr Shabani, plusieurs pays et régions du monde ont entrepris des réformes majeures pour revitaliser leurs systèmes d’enseignement supérieur. C’est dans cette perspective que les pays africains ont adopté la stratégie d’harmonisation de l’enseignement supérieur initiée. Il s’agit de l’application de la réforme LMD en Afrique francophone.
Pour lui, ces processus ne visent pas à mettre en place un système d’enseignement supérieur unique, mais à placer les systèmes nationaux diversifiés dans un cadre de référence commun qui facilite la comparabilité des programmes d’enseignement et des compétences et la reconnaissance des diplômes. Ces processus constituent une réforme majeure de l’enseignement supérieur.
A l’en croire, afin que le LMD soit une réussite, il faut améliorer la pertinence, l’efficacité et la performance des institutions d’enseignement supérieur et assurer la reconnaissance internationale des diplômes délivrés au sein de l’Uemoa, en vue de promouvoir la mobilité académique et l’insertion des jeunes au marché de l’emploi. Pour réaliser ces objectifs, dira-t-il, les pays de l’Uemoa se sont engagés à se référer aux normes internationales de qualité pour la délivrance des diplômes correspondant aux trois grades universitaires de licence, master et doctorat. Pour être plus performant, les Etats membres se sont convenus de mettre en place des mécanismes nationaux d’accréditation et d’assurance-qualité des programmes proposés et mis en œuvre par les institutions d’enseignement supérieur. Il s’agit des agences ou des autorités nationales d’assurance-qualité qui doivent jouer un rôle majeur dans la mise en œuvre du système LMD.
Oumar KONATE