Avec la faiblesse des ressources allouées à l’Education non formelle (ENF), le Réseau Yeelen bulon, compte mener un plaidoyer auprès des autorités, des partenaires techniques et financiers et autres acteurs pour la mise en place d’un Fonds national pour le financement des actions d’alphabétisation et de l’éducation des jeunes et des adultes.
Selon les statistiques du Ministère de l’éducation, de l’alphabétisation et des langues nationales et de l’éducation civique, la promotion et le développement de l’éducation non formelle est destinée à la population adulte qui constitue plus de 70,4 % de la population malienne. Mais des constats faits, il se trouve que le budget de l’Etat malien ne prévoit même pas 1% des ressources allouées à l’éducation nationale pour cette éducation non formelle qui concerne la franche productive. Vu cette insuffisance notoire de la part de l’Etat, le Réseau Yeelen bulon a décidé de tenir un atelier de recyclage à l’endroit des membres des huit antennes régionales et de la coordination nationale sur l’Analyse et le suivi budgétaire. Il s’est déroulé du 31 Août 2012 au 2 Septembre 2012 au Palais de la Culture Amadou Hampaté Bâ avec la collaboration de DVV international. Il s’agissait d’amener les responsables du réseau à comprendre, à acquérir des compétences en matière de suivi budgétaire du budget d’état, afin de mieux mener le plaidoyer en faveur de cette éducation non formelle. Autrement dit, de contribuer à la réalisation des Objectifs de l’éducation pour tous et des objectifs du Millénaire pour le Développement liés à l’Education non formelle au Mali, influencer la politique nationale d’éducation, en faveur du développement de l’éducation non formelle, développer des espaces d’échange et de concertation pour la prise en compte des problèmes du sous-secteur de l’Education Non Formelle, et renforcer les capacités organisationnelles et institutionnelles du réseau.
La présente formation, a indiqué le président du réseau Yeelen bulon, Ibrahim Ag Idbaltanat, est d’outiller les acteurs d’ENF en techniques d’analyse et suivi budgétaires du budget d’Etat pour mener le meilleur possible en faveur d’une allocation conséquente de ressources étatiques en faveur de l’Education non formelle. « Notre vision est qu’on accorde plus d’importance à l’éducation des adultes, qu’il soit créé un fonds national pour l’éducation non formelle au Mali. Car des constats faits, le budget de l’éducation nationale ignore l’éducation non formelle », a-t-il souligné. Et de poursuivre : « avec cette formation, on connait maintenant qu’il n’y a rien pour l’éducation non formelle. Certes il y a deux directions, mais leurs budgets ne concernent que leur fonctionnement. Devant le constat de la faiblesse du pourcentage des ressources allouées à l’Enf, nous allons mener un plaidoyer auprès des autorités, des partenaires techniques et financiers pour que soit mis en place un fonds national pour le financement des actions d’alphabétisation et d’éducation des jeunes et des adultes», a conclu le président de Yeelen Bulon.
Hadama B. Fofana
Commentaires via Facebook :
Une fois de plus, il revient au ministre Adama OUANE de s’investir et corriger les maux qui minent encore le ministère de l’éducation et de l’alphabétisation: maux en rapport avec les nominations politiques et parentales des deux décennies passées. Il s’agit des DCAP et des DG-IFM parmi lesquels on dénombre des incompétents et ceux qui ont fait leurs preuves sont sous employés dans les bureaux du ministère. Aussi que le ministre retienne que le faible pourcentage aux différents examens n’incombe pas seulement aux élèves, mais surtout aux enseignants qui ne sont pas tous à la hauteur ou ne font pas correctement le travail. Afin de corriger les maux de l’école malienne, il est nécessaire de:
– Supprimer l’Association des Élèves et Étudiants du Mali (AEEM) pour raisons d’État ;
– Sécuriser les écoles, les internats ;
– Extirper des rangs et sanctionner tous les détenteurs de faux diplômes et les complices ;
– Former et planifier les sorties des étudiants finalistes et méritants en fonction des nombreuses créations de lycées, des instituts de formation des maîtres, des écoles fondamentales, des centres de formations professionnelles, des écoles de santé ;
– Nommer aux postes de responsabilités ceux qui ont les compétences requises et éviter les nominations politiques, le favoritisme et le népotisme ;
– Favoriser et encourager les études post universitaires afin de pallier le déficit de professeurs au niveau de l’université ;
– Créer un seul ministère : Le Ministère de l’Éducation Nationale et les Directions Nationales en fonctions des ordres et des types d’enseignement et des services techniques avec les divisions et les sections appropriées. Il s’agit de :
– La Direction Nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (DNESRS) ;
– La Direction Nationale de l’Enseignement Secondaire Général (DNESG) ;
– La Direction Nationale de l’Enseignement Fondamental (DNEF) ;
– La Direction Nationale de l’Enseignement Normal et du Préscolaire (DNENP) ;
– La Direction Nationale de l’Enseignement Technique et Professionnel (DNETP) ;
– La Direction Nationale de la Pédagogie et du Manuel Scolaire (DNPMS) ;
– Remplacer l’appellation Centre d’Animation Pédagogique (CAP) par Inspection de l’Enseignement Fondamental (IEF) et donner plein pouvoir aux Inspecteurs ;
– Garder les Académies d’Enseignement sous leurs structures actuelles et leur permettre la gestion de tous les examens scolaires à leur niveau et de concert avec la direction concernée ;
– Restaurer l’examen du Certificat d’Études Primaires en fin sixième année du fondamental ;
– Identifier les détenteurs de diplômes supérieurs devant enseigner à l’université et autres écoles supérieurs et les y envoyer afin de pallier le manque de professeurs.
– Arrêter le recrutement des retraités d’un certain âge comme professeurs contractuels à l’université, mieux à l’ENSup, à l’ENA…
– Favoriser la poursuite des études post universitaires par les jeunes.
– Permettre la mutation des enseignants d’une région à une autre, d’une académie à une autre ;
– Identifier les cadres et les personnes ressources compétents pour mener à bon port les missions de l’école malienne ;
– Mener une enquête pointue sur toutes les écoles privées, les promoteurs de ces écoles ;
– Faire le point sur l’état d’exécution des recommandations du Forum sur l’Éducation.
Comments are closed.