Au Mali, le ridicule ne tue pas! Les Maliens sont écœurés quand ils entendent certains ministres parler des textes ou des lois de la République pour justifier leurs décisions. En effet, lors de sa conférence de presse, le mardi 18 mai 2010, à la Maison de la presse, Salikou Sanogo ministre de l’éducation s’est référé aux lois pour cacher l’incompétence de son département à trouver une solution aux revendications légitimes des braves enseignants.
On fera l’économie sur le fond de la crise qui secoue l’école malienne. Mais, les Maliens savent quand même que le ministre Salikou est en mauvaise posture pour parler du respect des textes. Est-ce qu’il est dans un gouvernement respectueux des lois maliennes? Le Premier ministre et les autres membres du gouvernement ont-ils respecté l’article 57 de notre Constitution? Le président de la République gardien de la Constitution observe-t-il les derniers paragraphes de l’article 37? Autant de questions qui ne trouveront pas de réponses.
A défaut de convaincre le Premier ministre à s’échiner auprès du président ATT pour recoller les morceaux, (satisfaire les doléances des enseignants avec l’argent provenant de la cession de la Sotelma), le ministre Salikou doit, au moins, tirer les conséquences. Un pays digne de ce nom repose sur l’éducation et la santé. Le hic c’est qu’il y a quelques mois, le ministre a présidé la commission nationale d’organisation du forum sur l’éducation. Quelles ont été les recommandations? Où en sommes-nous avec la mise en œuvre de certains points?
A.M