Face à l’incapacité du gouvernement du Mali à trouver des solutions idoines à la crise scolaire, l’Assemblée nationale entre dans la danse. Soucieuse du sort des milliers d’enfants, menacés pour une énième année blanche, les élus du peuple ont interpelé le gouvernement pour édifier l’opinion nationale sur ses stratégies afin d’éviter une année blanche, ‘’la spécialité du président IBK’’. Le ministre de l’Education nationale, Pr. Abinou TEME, a déçu.
L’Assemblée nationale du Mali a interpelé le gouvernement par rapport aux différentes crises préoccupantes du pays. Les ministres concernés étaient le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Salif Traoré, et celui de l’Education nationale, Abinou TEME, dont les secteurs souffrent de maux qui ne disent pas leurs noms.
Au cours de son interpellation ce jeudi 04 avril 2019, le ministre de l’Education nationale, le Pr Abinou TEME, a étalé sa carence et son incompétence à gérer le département de l’éducation. Il devrait donner des solutions envisagées pour sauver l’année scolaire 2018-2019 qui se caractérise aujourd’hui par des grèves intempestives. Par rapport aux solutions préconisées par le gouvernement pour sauver l’année, le ministre de l’Education nationale, au lieu de faire des propositions concrètes, s’est mis à raconter son aventure au sein du ministère. Comme si on l’avait demandé de faire le bilan de ses activités.
Répondant aux questions posées, il s’est mis à citer ses différentes rencontres avec les acteurs de l’éducation comme si celles-ci constituent des solutions pour lui. D’ailleurs, si elles avaient été une réussite, il n’en serait pas là.
Les réponses du ministre par rapport à l’année blanche restent encore à désirer. A ce sujet, Abinou TEME, dos au mur, et n’ayant pas de propositions pertinentes, affirme que « les enseignants ont trois mois de vacances parce que les élèves sont en vacances ». La question que l’on se pose est de savoir si le ministre veut prolonger l’année scolaire durant les vacances. Envisager une telle solution pour sauver l’année est illusoire et prouve à suffisance la mauvaise volonté des autorités sur la question éducative.
Notons que d’autres questions importantes relatives au secteur de l’éducation ont fait l’objet de débat. Parmi elles, la rétention des salaires des enseignants, leurs primes de documentation, la nomination des enseignants dans les services centraux de l’Etat, etc.
Oumar SANOGO