En début de semaine, les concours d’entrée directe à la fonction publique de l’Etat ont été lancés. Cette année, 1 132 postes sont à pourvoir dans plusieurs domaines. Cependant, pour barrer la route à d’éventuels réseaux mafieux, afin de donner les mêmes chances de réussite aux candidats, le ministre du travail de la fonction publique et des relations avec les institutions, Bocar Moussa Diarra doit suivre l’exemple de son collègue du département de l’Education nationale, Togola Jacqueline Nana Marie Togola.
Cette année 1 132 agents seront recrutés dans la fonction de l’Etat, conformément aux arrêtés ministériels N°2014-0830 MFP-MEF-SG du 21 mars 2014 et 2014-1381 MTFPRI-MEF-SG du 06 mai 2014. Plusieurs disciplines sont concernées. Des secrétaires d’administrations, des techniciens de l’agriculture, des administrateurs d’arts et de la culture, des interprètes, des agents de santé, entre autres.
Cependant, comme pour toutes les autres années le goulot d’étranglement de ce concours sera la question de la transparence. Car c’est un secret de polichinelle qu’au Mali ces dernières décennies, les faits de corruption et de fraude ne se racontent plus mais se vivent tous les jours. Du plus haut sommet de l’Etat jusqu’au planton, la gangrène a atteint tout le monde ou presque. Les faux diplômes décelés dans l’administration publique par Mamadou Namory Traoré, ministre de la fonction publique pendant la transition en 2012, et les réseaux mafieux démantelés tout dernièrement par le ministre de l’Education Nationale, Togola Jacqueline Nana Marie Togola, suite aux derniers examens de fin d’année, en sont la parfaite illustration du degré de pourriture du système. Depuis des décennies les examens tout comme les concours publics sont ainsi sujets à des actes de fraudes et de corruption. N’en déplaise à leurs détracteurs, l’ancien ministre de la fonction publique, Mamadou Namory Traoré, tout comme l’actuel ministre de l’Education Nationale, Mme Togola Jacqueline Nana Marie Togola, ont en commun le mérite d’avoir osé démasquer les délits graves sur lesquels nombre de leurs prédécesseurs avaient jusque là préféré fermer les yeux. Bocar Moussa Diarra, l’actuel ministre du travail de la fonction publique et des relations avec les Institutions, doit s’inspirer de l’exemple de ceux-ci, pour démasquer, à son tour, d’éventuels réseaux mafieux tapis dans l’ombre, afin de donner les mêmes chances de réussite aux candidats au concours d’entrée à la fonction publique. L’honneur du Mali et le bonheur des maliens, tant chantés, par le nouvel homme fort de Koulouba, Ibrahima Boubacar Keïta, passent par là. Le Mali et les maliens retrouveront leur fierté et leur dignité d’antan le jour où le mérite sera la seule et unique clé d’accès aux postes des services publics.
Lassina NIANGALY