Une soixantaine de parents et d’élèves interpellés devant le tribunal de la commune III
Depuis le 3 juillet dernier, ce sont onze personnes, suspectées de corruption et de fraude aux examens du DEF et du Baccalauréat 2014, qui ont rejoint quatre premiers suspects à avoir franchi, le 22 juin, les portes de la maison centrale d’arrêt de Bamako et le centre de détention, de rééducation et de réinsertion pour femmes de Bolé. En plus de ces personnes, toutes désormais placées sous mandat de dépôt, ce sont une soixantaine de parents (dont une quinzaine issue du département de l’Education) et d’élèves qui sont présentement entendus par un juge d’instruction au niveau du 7ème cabinet du Tribunal de Première Instance de la commune III du District de Bamako.
ans notre parution n°3532 du lundi 30 juin 2014, nous annoncions qu’un premier lot de quatre personnes avaient été déférées, le 22 juin dernier, à la maison centrale d’arrêt de Bamako à la suite de dénonciations faites par celui qui est supposé être le principal suspect dans cette affaire de fuite et de vente des sujets du DEF et du Bac 2014. Il s’agit du planton du Centre national des examens et concours de l’Education (CNECE), Zana Coulibaly, que les enquêteurs avaient surpris à son domicile à Bacodjicoroni, en possession d’une enveloppe de 8 millions F CFA et quelque 200 vrais-faux diplômes du DEF et du Bac 2014.
Arrêté le 23 juin dernier et conduit à la Brigade d’investigations judiciaires (BIJ), ce suspect N° 1 s’était rapidement mis à table pour dénoncer des cadres et agents de l’Education parmi lesquels Abdoulaye Dakri Traoré, un responsable à l’Académie d’enseignement de la rive droite du District de Bamako, présumé chef de ce réseau de vente des sujets des examens du DEF et du Baccalauréat 2014.
Un réseau implanté au coeur du ministère de l’Education
En plus des quatre premiers membres présumés de ce réseau, ce sont désormais onze autres personnes – dont cinq dames – qui viennent d’être placées, le 3 juillet dernier, sous mandat de dépôt et déférées à la maison centrale d’arrêt de Bamako et au centre de détention, de rééducation et de réinsertion pour femmes de Bolé. Quatorze autres suspects, presque tous de l’Education, sont également soumis, depuis le jeudi 3 juillet dernier, à un interrogatoire serré au niveau des services de police.
Au même moment, une soixantaine de parents et d’élèves sont entendus par le juge d’instruction au niveau du 7ème cabinet du Tribunal de Première Instance de la commune III du District de Bamako.
Comme il est aisé de le constater, les enquêtes progressent rapidement et aucun suspect ne semble bénéficier de privilège…pour le moment. Quand on sait que la plupart des suspects ont été dénoncés soit par celui à qui ils ont remis de l’argent pour “ faire passer “ leurs fils ou filles ; soit trahis par leurs communications téléphoniques. D’autres avaient été carrément pris la main dans le sac. Car, ne se doutant de rien, les membres dudit réseau avaient presque pignon sur rue avant l’arrivée, à la tête du département de l’Education, de la Dame de fer Mme Togola Jacqueline Marie Nana. Dont le combat pour une école assainie, exempte de fraude et de corruption, se révèle aujourd’hui beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraissait au début. Avec l’existence d’un réseau de faussaires qui est arrivé à inscruter ses racines au cœur même du département de l’Education.
Suspects en fuite
Il faut rappeler que ces quinze personnes déférées proviennent des structures telles que le Centre national des examens et concours de l’Education (CNECE), la Direction des Ressources Humaines (DRH) du secteur de l’Education, la Direction nationale de l’Education et la Direction des Finances et du Matériel (DFM) de l’Enseignement supérieur et le Secrétariat général du ministère de l’Education nationale.
Les investigations concerneront prochainement des promoteurs d’écoles privées dont, on se rappelle, l’un des responsables avait tenté de soudoyer – avec 2 millions FCFA cash – un cadre du département de l’Education qui l’avait surpris en train de traiter des sujets pour ensuite les distribuer aux candidats qui composaient dans son école servant de centre d’examen.
Ce travail ayant déjà commencé au niveau des spécialistes, on apprend la fuite d’un promoteur d’école privée fortement suspecté et de quatre autres personnes travaillant au ministère même de l’Education.
La liste de ceux qui ont remis de l’argent pour ” faire passer ” leurs rejetons est déjà dans les mains de dame justice. Qui ne tardera pas à sévir. Car il n’y a pas de corrompu sans corrupteur.
Affaire à suivre
Mamadou fofana
C`EST DESSOLANT
C'est ce que j'appelle prendre le taureau par les cornes. le problème est profond et entretenu par des sangsues qui n'ont trouvé nul autre moyen que de torpiller l'avenir de l’école malienne. madame la ministre persévérer sil vous plait, allez au bout de la lutte et n’écoutez ou ne baissez pas le bras. leurs tentacules sont partout mais il y'a des maliens qui aspirent à cet assainissement et sont avec vous. il faut nettoyer toutes les écoles privés , revisiter leur assermentation à l'aide de critères biens précis et exigez des conditions de travail dans ces centres. c'est eux qui ont permis la pourriture de la situation car c'est à ce niveau ou kl'argent circule le plus garce aux parents d’élèves. sévissez madame vous avez l'approbation du peuple.
Esperons que ces arrestations ne soient pas du tape-à l’oeil comme nous avons l’habitude de voir dans ce genre d’affaires.Et apres ,presque en catimini ,les fautifs sont libéres un à un par la justice si ce n’est l’injustice.Pauvre Mali.Que la sanction ne se limite pas surtout aux menus en epargnant les gros poissons.
Si après tout ça, certaines personnes doutent encore de la bonne foi de la ministre c’est vraiment pas la peine!C’est le paradoxe maliens, les gens veulent le “kokadjè” mais redoutent en même temps ses effets collatraux même si c’est tout benef pour notre peuple.Courage madame la ministre!Nous nous aimons notre enseignement et te soutenons! 😉
Toutes nos félicitations , avec tous nos encouragements pour Mme la Ministre espérant que d autres départements Ministériels emboîteront le pas car le mal écus te partout et nous devrions l extirper pour un Mali sain
Qu en est t il de de la rafle des véhicules de l état , les véhicules circulent encore sur les routes des champs
Les autorités doivent lancer un système de dénonciation des que l on aperçoit un véhicule de l état communiquer par téléphone le numéro, la marque l heure et le lieu ou il aurait été aperçu
Ceci est aussi un bon moyen de contrôle
Comme aux USA depuis l attaque des terroristes ou dans tous les Aéroports c est écrit si vous voyez quelque chose dites quelque chose en Anglais if you see something Say something
Ce système fonctionne d une manière très efficace et sert à décourager les individus mal intentionnés
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