La reprise des cours dans les écoles publiques est effective, depuis hier, après d’intenses négociations qui ont débouché sur un accord entre le gouvernement et les enseignants grévistes. Après 6 mois d’arrêt de travail, ces derniers ont bel et bien repris le chemin de l’école au grand bonheur des élèves et des parents d’élèves.
Notre équipe a fait le tour de certains établissements publics de la capitale pour constater l’effectivité de la reprise des cours. Au Groupe scolaire Mamadou Konaté, l’atmosphère était studieuse dans les classes. A l’entrée de l’établissement, les activités connexes ont repris leurs droits. Les vendeurs de sandwich étaient bien visibles. La cour était proprement nettoyée et bien arrosée. Cette mesure d’hygiène est certainement bien appréciée par les élèves et leurs maîtres.
Mme Coulibaly Mariama Koné est directrice au 1er cycle du groupe E. Cette responsable de l’administration scolaire atteste de l’effectivité de la reprise dans son établissement et au niveau des autres premiers cycles du Groupe scolaire. « Dès 7 h30, élèves et enseignants étaient au rendez-vous. Après la montée des couleurs, nous avons repris les cours à 8 h », confie-t-elle, avant de préciser que depuis le week-end, la directrice du Centre d’animation pédagogique (CAP) leur avait souffler à l’oreille, à l’issue d’une réunion d’urgence, un éventuel accord sur les points de revendications. Son établissement s’est donc préparé en conséquence.
Au niveau du second cycle dans le même Groupe scolaire, Mme Sissoko Oumou Danioko, directrice du second cycle II, explique avoir repris les cours après avoir débarrassé les lieux des déchets. « Certains enseignants étaient aux abonnés absents. Mais ceux qui étaient présents ont fait un rappel des leçons passées. Ils ne peuvent pas commencer les cours dans ces conditions parce que les enfants ont presque tout oublié. Paradoxalement, certains élèves n’ont même plus de cahiers. J’ai instruit les enseignants de juste rappeler les cours passés», souligne la directrice d’école.
Adama Diarra enseigne l’histoire et géographie au second cycle. Il confirme la reprise très attendue par les élèves. « On ne s’attendait pas à voir beaucoup d’élèves ce matin. Mais ils sont venus très nombreux », a révélé ce pédagogue. Même constat de reprise à l’école fondamentale de la Base 2. Dans cet établissement, un enseignant dispensait la leçon d’orthographe au moment de notre passage. Le directeur du 1er cycle du groupe B, Gaoussou Coulibaly, explique que dès 8h, élèves et enseignants étaient présents. Daby Djotilé Coulibaly est directeur dans un établissement du second cycle. Il confirme la présence de tous les enseignants des 4 seconds cycles.
Cap sur le lycée Mamadou Sarr de Lafiabougou. L’établissement d’enseignement secondaire grouillait de monde. Le proviseur, Abdrahamane Abdou Maïga, assure que la reprise est effective au niveau des classes de 10è, 11è et de terminale (12è année). Pour les élèves qui doivent faire le bac, le proviseur se préoccupe de leur préparation, eu égard au retard accumulé dans le programme du fait des cessations de travail.
Visiblement élèves et enseignants étaient pressés de reprendre le chemin de l’école.
Tamba CAMARA