Les élèves des classes d’examens ont repris le chemin des classes ce mardi 2 juin. Une équipe du journal InfoSept s’est rendue sur le terrain, notamment à l’école Solidarité de Banankabougou, pour toucher du doigt l’état de la reprise et le respect des mesures barrières.
Si le port de masque, par l’ensemble des acteurs, est l’une des conditions sine qua non pour la reprise des cours, son effectivité semble impossible dans certaines écoles à cause de l’incivisme voire l’insouciance de certains.
Un redémarrage qui s’effectue avec d’énormes défis.
Notre équipe a fait un passage à l’école solidarité de Banankabougou pour constater le respect des mesures barrières.
Le Censeur de l’établissement a accueilli notre équipe. M. Aboubacar Soumounou nous informe que le gouvernement a bel et bien honoré son engagement en ce qui concerne les kits de mesures barrières : « Le gouvernement nous a mis dans les conditions pour recevoir les élèves à partir desquels ils peuvent se protéger ». Selon Soumounou, le lundi 1er juin un message téléphone l’informe qu’il peut aller récupérer les masques pour les candidats : « ils ont donné une quantité suffisante en fonction du nombre des candidats, chaque enfant a pu avoir un masque ». Vers 10h une inspection de l’académie rive droite est passée pour vérifier si tous les enfants ont pu avoir des masques et si les masques sont portés correctement « il ya 25 élèves par salle, chaque élève est assis sur une table et avec un masque », précise le censeur.
La délégation de l’académie est satisfaite, car, elle a pu constater aussi un kit de lavage devant la grande porte, supervisé par le gardien pour conditionner l’accès de la cour au lavage des mains et à la prise de température. Un autre kit de lavage est placé devant la direction.
Ces gros efforts face à la propagation de la pandémie risqueront de voler en éclat car les professeurs dans cette école n’ont pas bénéficié de masque.
A la question de savoir pourquoi les enseignants n’ont pas de masque, le censeur dit qu’ils « n’ont rien donné pour les enseignants des écoles privées ».
Force est de reconnaitre que la reprise des cours s’effectue dans un contexte de crise sanitaire, ajouté à l’hivernage qui démarre. Toute chose qui inquiète les parents d’élèves.
Mohamed Sogodogo, Stagiaire