Ce 2 juin 2020 était prévu pour les reprises des classes d’examen selon l’instruction du gouvernement malien. Le 1er juin 2020, les syndicats signataires du 15 octobre 2020, ont, par une lettre circulaire, informé leurs militants de sa volonté de boycotter toutes les activités pédagogiques. Aux Groupes scolaires publics de Kalaban-Coura et Torokorobougou, il y avait la présence des élèves et enseignants sans reprise de cours normale.
Aux environs de 8h20, la cour de l’école fondamentale de Kalaban-Coura était bondée d’élèves, des enseignants, des superviseurs de l’académie, des directeurs d’école et de cap de Kalaban-Coura.
Les enseignants sont sortis moins nombreux pour marquer leur simple présence dans les cours de leur école. Ils ont toutefois tenu des réunions dans chaque établissement afin de mieux mettre en place leur stratégie. Ces réunions étaient coordonnées par les différents secrétaires généraux.
Les syndicats restent catégoriques : arrêt de cours jusqu’à l’application de l’article 39. “Depuis le dimanche, nous avons pris assez de dispositions pour qu’il y ait une rentrée correcte et parfaite. Jusqu’à lundi dans l’après-midi, nous étions sûrs que les choses allaient mieux se passer. Mais ce matin, malgré l’ouverture des classes, la présence des directeurs et différents enseignants, on vient de se rendre compte que les maitres ne sont pas prêts à dispenser les cours. Nous sommes très désolés et on a mal au cœur en constatant qu’après tout ce temps perdu il y a encore une telle défaillance. Hier quand on discutait avec les syndicats ils nous ont rassuré qu’il n’y avait pas de mots d’ordre et qu’ils seront là. A notre grande surprise on a aperçu une lettre circulaire véhiculée hier soir 19h qui demandait à tous les enseignants grévistes de ne pas travailler“, affirme Mme Togo Yakounidiou Saye, la directrice du cap de Kalaban Coura.
La grève du syndicat national signataire du 15 octobre 2016 touche toutes les classes d’examen. Le désaccord entre l’Etat et son partenaire qu’est la partie syndicale risque de freiner les candidats des écoles publiques qui notamment seront en grand retard par rapport aux autres.
“Nous les supplions d’accélérer le consensus afin que nous puissions effectuer nos examens. Depuis 7h nous sommes là. En venant à l’école nous avons cru qu’on allait enfin recommencer les cours. Nous voilà dehors, livrés à nous-mêmes“, déplore une candidate au DEF du groupe scolaire de Kalaban-Coura.
Contrairement au groupe scolaire de Kalaban-Coura, les élèves de l’école fondamentale du groupe Torokorbougou B sont entrés s’asseoir tranquillement dans les classes. Ils ont reçu des masques des mains du directeur du second cycle 1, M. Koné Sékou.
Fatoumata kané
Encadré
Moussa Timbiné s’implique
Le nouveau président de l’Assemblée nationale, l’honorable Moussa Timbiné s’est impliqué dans la gestion de la crise scolaire en proposant aux syndicats de l’éducation nationale quelques grilles indiciaires. Ces indices varient entre 1200 en janvier 2020 et en décembre 2021, 1272 en janvier 2022 et 1387 en juillet 2022.
Le début de négociation ne sonne pas bien car il existe une très grande différence entre ces indices proposés par le président de l’Assemblée nationale et ceux établis longtemps par les enseignants. Leurs indices plafonds sont de 1272 en 2019 et 1387 en 2021.
Lors des négociations du 28 mai 2020, les syndicats ont suggéré d’échelonner les indices avec effet depuis janvier 2019.
Cette négociation entre les syndicats et l’Honorable Moussa Timbiné donne espoir pour une école malienne totalement stabilisée.
F. K.
La position des syndicats des enseignants a le mérite de la clarté : la loi et rien que la loi !
Dura lex, sed lex / La loi est dure, mais c’est la loi.
Le chef de l’État doit dessaisir le premier-ministre Boubou Cissé de ce dossier et prendre en mains les choses en appliquant la loi pour permettre aux enfants de réintégrer les classes d’école.
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