Rentrée universitaire : Des problemes d’intendance en voie de resolution

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Le comité interministériel a fait le point des travaux de rénovation et de réhabilitation des infrastructures universitaires avant d’examiner la question de la location de résidences privées.

Le Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, a présidé vendredi, à la Primature une réunion du Comité interministériel de suivi des préparatifs de la rentrée universitaire. La rencontre s’est déroulée en présence de membres du gouvernement et des responsables des structures concernées par la question. La rencontre a mesuré l’avancement des travaux de rénovation et de réhabilitation des infrastructures universitaires et examiné la question de location de résidences privées. Elle a pris des informations sur la bancarisation des bourses des étudiants, le plan de sécurisation et d’assainissement du domaine universitaire, l’installation et l’équipement des quatre nouvelles entités nées de la scission de l’Université de Bamako. Le comité a aussi discuté de l’installation et de l’attribution des locaux à la nouvelle Ecole normale d’enseignement technique et professionnelle et à l’ISFRA. Passant en revue les tâches confiées au département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qu’elle dirige, Mme Siby Ginette Bellegarde, a confirmé le démarrage effectif des travaux de rénovation, de réhabilitation, de suivi et de supervision des résidences universitaires, l’identification des résidences privées et la suppression du dépôt de transit d’ordures du domaine universitaire. Au chapitre de l’encadrement des structures d’enseignement, le ministre a noté la définition en cours des conditions et modalités d’intervention de compétences extérieures au système d’enseignement supérieur, la mise en place un système numérique central de gestion du dispositif d’enseignement supérieur et le renforcement des capacités managériales des responsables des structures (recteurs et directeurs d’institut). Les projets de textes relatifs au statut des enseignants et des chercheurs ont été réalisés ainsi les textes d’application du fonds compétitif de la recherche, a indiqué le ministre en soulignant en sus l’adoption d’une loi octroyant plus d’autonomie aux établissements de l’enseignement supérieur.

L’installation des trois nouveaux rectorats des universités de Bamako nécessitant des locaux, le ministre en charge du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme, Yacouba Diallo, évaluera un besoin d’au moins 44 bureaux pour chaque rectorat d’après l’organigramme fourni par le département de l’Enseignement supérieur. « A la lumière de l’état des bâtiments administratifs libérés et surtout pour alléger le budget national de charges locatives, le département du Logement a mis à la disposition du comité la liste de trois anciens cabinets ministériels. Il s’agit de des anciens cabinets du Développement social (22 bureaux), des Mines (30 bureaux) et de la Sécurité Intérieure (maison baillée 20 bureaux) », a-t-il indiqué. Pour d’éventuels nouveaux immeubles destinés à héberger des étudiants, Yacouba Diallo a proposé en Commune VI, un immeuble de grande capacité appartenant à la Banque de l’Habitat du Mali (BHM). Si un premier feu vert est donné, les aménagements nécessaires vont être évalués et exécutés. Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique a ensuite fait le point sur le démarrage de l’université de Ségou : l’achèvement de l’amphithéâtre est prévu pour ce mercredi, le processus de mise en place des équipes pédagogiques nationales doit être effectif à partir du 5 décembre.

Les infrastructures et équipements sont déjà en place. Il faut rappeler que le démarrage des cours à Ségou est prévu pour le 7 décembre. A moins qu’un problème majeur ne fausse cette programmation : le manque d’engouement des étudiants à s’inscrire à l’université de Ségou. En effet, cette nouvelle université qui doit abriter quatre facultés et un institut – la Faculté d’agronomie et de médecine animale (FAMA), la Faculté du génie et des sciences (PAGES), la Faculté des sciences de la santé (FASS), la Faculté des sciences sociales (FASSO) et l’Institut de formation universitaire professionnelle – peine à réunir l’effectif souhaité pour le démarrage de cours, c’est-à-dire 300 étudiants par faculté. L’appel à candidature a été lancé depuis un mois, mais le nombre d’inscrits est jusqu’à présent très limité, a souligné Mme Siby Ginette Bellegarde. Ainsi, après analyse de la situation, il a été décidé d’ouvrir l’appel à candidature aux bacheliers du SHT en plus de ceux du SBT, SET, MTE, MTI. Mais le problème pour les étudiants pourrait se situer ailleurs : dans l’absence de résidence universitaire à Ségou. Face à cet inconvénient majeur, les membres du comité interministériel proposent de mener une campagne d’information et de sensibilisation des étudiants sur les avantages de l’université de Ségou et surtout sur ses filières. Le Premier ministre a remercié le comité pour le travail accompli et préconisé un suivi rigoureux des préparatifs en cours pour garantir une bonne rentrée universitaire. Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé a demandé aux étudiants de s’inscrire le plus rapidement possible afin que les cours puissent débuter dans les délais fixés par le calendrier universitaire 2011-2012. Devant la réticence des étudiants à s’inscrire à l’université de Ségou, le chef du gouvernement a appuyé la suggestion de multiplier les rencontres de sensibilisation et d’information des étudiants en mettant l’accent les filières et les avantages de l’université de Ségou.

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