Rentrée universitaire 2015-2016 : « Le Mali, pays de vieilles cultures, nous fumes, nous sommes et nous serons», dixit IBK.

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Le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, a présidé pour la deuxième, hier lundi 28 décembre 2015, la cérémonie solennelle marquant la rentrée universitaire 2015-2015. Ladite cérémonie s’est déroulée au Centre International de  Conférence de Bamako, en présence du Premier Ministre Modibo Keita, du Ministre de l’enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Mountaga Tall, du professeur Assetou Founè Samake Migan, des Présidents des institutions du Mali et l’ensemble des membres du gouvernement.

Dans son discours de la leçon inaugurale, le professeur Assetou Founè Samaké Migan, a axé son intervention sur plusieurs aspects. Concernant l’’application de la connaissance acquise, elle dira que par application, on entend non seulement l’utilisation des résultats de la science et de la technologie pour la solution  des problèmes résultant du développement , mais aussi l’organisation  de ces efforts depuis l’élaboration  de la politique scientifique et technologique du pays , en tant qu’élément distinct  de la politique générale  de développement, et la mise au point  des diverses stratégies  visant  à atteindre les objectifs définis  par cette politique, jusqu’à la planification  des activités sectorielles  ayant une dimension scientifique et technologique.

En plus de ces éléments fondateurs, indique-t-elle, pour que la science et la technologie  prospèrent dans un pays,  trois préalables d’importance égale sont à satisfaire : L’appui de la société au sein et au service de laquelle le potentiel scientifique et technologique se développe. Celui-ci ne peut prospérer que s’il répond aux besoins, et aspirations de  cette société ; le bénéfice tiré des échanges avec la communauté scientifique internationale, car toute science doit rester ouverte aux acquis trouvés dans d’autres structures de la recherche et par d’autres méthodes ; l’apport financier et matériel soutenu, car la science et la technologie est une activité continue et partie intégrante du développement.

Par rapport à l’état de la recherche scientifique technologique et de l’innovation au Mali, le professeur Assétou, souligne que le capital scientifique et technologique du Mali indépendant s’est constitué en partie sur l’héritage scientifique colonial qui fut réorienté vers le développement économique et socio culturel du pays nouvellement indépendant. C’est le cas notamment de  l’Institut d’Economie Rurale du Mali (IERM) aujourd’hui l’IER, crée en 1960  à partir de  centres de recherche de formation  et de laboratoire existant sur le territoire du Soudan Français.

La recherche agricole de 1961 à 1965  représente  l’effort principal de recherche au Mali au plan politique et infrastructurel et les premiers projets d’industrialisation se sont   inscrits dans le même sens, en donnant la priorité au développement des industries de transformation agricoles alimentaires et textiles. Les autres composantes qui devraient renforcer cette orientation ont été l’éducation, la santé, les transports (travaux publics et télécommunications)  et l’énergie.

Cette tendance, pour elle, va se poursuivre et l’Economie Rurale reste toujours la priorité dans la politique économique du Mali. Deux citations ont marqué le discours du Ministre Mountaga Tall. « Si l’on veut bâtir une nation, il haut commencer par construire l’université» et la deuxième citation : «Si vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez l’ignorance». Ces deux citations sont de Abert Einstein et Abraham Linkoln. Pour sa part, le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita s’est dit réjoui de présider pour la deuxième fois, la rentrée universitaire. Pour lui le Mali fut et reste un pays de vieilles cultures !

Drissa KEITA

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Rentrée universitaire 2015-2016 : « Le Mali, pays de vieilles cultures, nous fumes, nous sommes et nous serons», dixit IBK.
    Par L’Annonce

    Pas aussi sûr que « nous le serons» avec l´allure á laquelle le niveau éducatif á tous les niveaux évoluent…
    1- La génération W.Pointy se faisait des soucis du niveau des dirigeants dits de l´ére démocratique aprés la chute du mur de Berlin!

    2- Ceux-ci á leur tour ont eu comme embléme de décréter des années blanches successives pendant toute une decénie !

    3- Et de la génération années blanches on veut en faire une élite! Tout de même symptômatique pour des politiques d´éducation de notre pays á promouvoir l´ignorance consciencieuse rimant de pair avec l´impertinence de ces responsables éducatifs qui ratent toujours l´occasion de confesser leur propre ignorance ne serait qu´une fois pour la montrer plusieurs fois parce qu´essayant de toujours la cacher…

  2. Me Mountaga TALL doit d’abord donner une bibliothèque digne de ce nom à chaque faculté avant de faire quoique ce soit, car même une machine sans mémoire ne peut fonctionner avec une certaine capacité. Un homme que l’on forme sans mémoire est un objet sans valeur, sans aucune continuité dans la succession de ces œuvres. Le livre s’appelle depuis la nuit des temps, la mémoire collective des hommes ici bas. Comment des hommes et des femmes formés à l’extérieur du Mali dans des systèmes dotés de livres dans des collections bien organisées reviennent dans leur pays et gèrent une université sans livre et se plaisent dans de telle situation? Quelle aberration de part de ces hommes et femmes? Sans livre, il n’y a pas d’école, il n’y a pas d’apprentissage, cela est indéniable. Je suis totalement sidéré. Qu’Allah le tout puissant protège et aide le Mali.

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