L’année académique et universitaire tire vers sa fin. Cependant les Médecins en formation pour l’obtention du diplôme d’Etude en Spécialisation (DES) au nombre de 510 n’ont jusque là suivi aucun cours. Pour cause la totalité des frais d’inscription n’étant pas versé, aux professeurs encadreurs, ces dernières refusent de dispenser les cours. Et cela malgré les instructions du Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique autorisant les professeurs à démarrer les cours et formations pratiques au niveau des centres hospitaliers.
Le problème étant financier, les professeurs exigent du ministère de la santé (payeurs des sous) d’établir un document écrit qui leur serve de garantie que tout le montant sera versé. Pour l’instant plus de 57 millions de FCFA ont déjà été déboursés. Cette somme ne prend en compte que la situation de180 DES. A examiner de près le problème, on constate qu’il y a un déficit de confiance entre les professeurs et le département de la santé. C’est naturellement la situation des arrières qui fait que les professeurs se comportent ainsi.
Entre incertitude et angoisse, les DES ne savent plus à qui se confier. D’où le cri de cœur de l’Amicale des Médecins en Spécialisation. A leur conférence de presse organisée au CHU Gabriel Touré le mardi dernier, le secrétaire général a demandé l’indulgence des professeurs pour la reprise des cours. Nous risquons. Pour lui, former et jeter les médecins dans les rues est plus dangereux qu’une bombe. Le mal étant déjà connu, il incombe au département de la santé et de l’hygiène publique de prendre sa responsabilité car former ces DES, c’est sauver des milliers de vies humaines. Cela y va de soi quand on réalise toute la place qu’occupent ces DES dans le fonctionnement des hôpitaux.
Jean GOÏTA