Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a organisé hier, jeudi 27 septembre 2012 un séminaire préparatoire de l’année universitaire 2012-2013 au CICB ayant regroupé l’ensemble des acteurs du monde universitaire en vue d’élaborer un portrait robot de la nouvelle année universitaire. Les travaux de la cérémonie d’ouverture étaient présidés par le ministre dudit département, Pr. Harouna Kanté.
La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence de plusieurs membres du gouvernement. Il s’agit des ministres de l’Education de l’Alphabétisation, Adama Ouane, du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Dr Diallo Dédia Mahamane Kattra.
L’objectif du présent séminaire, selon le ministre l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Harouna Kanté, ” c’est un exercice innovateur qui doit permettre aux acteurs du monde universitaire de dresser le portrait robot de ce que sera l’année universitaire 2012-2013. Il s’agit d’un exercice de planification objective qui doit permettre de mieux apprécier les problématiques de l’année universitaire sous le prisme de la demande et de l’offre de formation. Il s’agira également aux participants d’anticiper sur les contraintes liées aux questions pédagogiques, matérielles, sécuritaires et sociales tout en intégrant désormais la dimension insertion professionnelle “.
Il s’est réjoui de la mobilisation particulière de cadres de si grandes qualités et d’horizons divers autour de ce séminaire préparatoire de la rentrée universitaire 2012-2013, avant de saluer la participation de tous les partenaires de l’école malienne qui malgré les multiples contraintes de l’heure, accompagnent à mieux concevoir et améliorer la gouvernance universitaire de notre pays. Le ministre Kanté a rappelé l’importance de l’école, qui est pour lui l’affaire de toute la nation et que ses problématiques méritent donc une attention particulière et hautement stratégique, autant pour le présent que pour l’avenir de notre pays engagé sur la voie d’un développement socio-économique porteur de paix, d’unité, de croissance et de bien-être des populations. Il a rappelé que même si on travaille à l’amélioration et à la restructuration de l’enseignement supérieur, la question du diagnostic dans notre pays demeure peu reluisante. Et d’ajouter que pour que le nôtre s’adapte à l’évolution internationale, il se doit de relever de nombreux défis. Il s’agit d’abord du défi de la gouvernance qui voudrait que nos très jeunes universités évoluent rapidement vers une autonomie qui leur procurera plus de capacités de décisions dans la gestion, à savoir le management, l’anticipation et l’ouverture aux autres acteurs à travers le monde. Une bonne perception de ce modèle, a dit le ministre, va permettre la réduction de bon nombre de dysfonctionnements et de difficultés auxquelles sont confrontés actuellement nos universités et écoles supérieurs.
S’agissant des reformes en cours et la nouvelle politique de l’enseignement supérieur, a dit le ministre, ” elles ouvrent les perspectives prometteuses à condition que tous les acteurs conjuguent leurs efforts et leur volonté “.
L’autre défi est celui de l’adéquation entre les capacités d’accueil et les effectifs d’étudiants. Dans cette perspective, le ministre a fait savoir que le gouvernement avec l’appui de pays amis, est résolument engagé dans un vaste chantier de réalisation d’infrastructures à Bamako et dans les régions afin d’augmenter les capacités actuelles mais aussi d’améliorer la qualité de l’hébergement et du cadre des études. Les capacités actuelles estimées à 43 608 places doivent faire face cette année à plus de 100 000 étudiants, soit un taux global de 2,3 étudiants pour une place. Et quant au défi de la qualité, il a estimé qu’il faut une révision à la hausse du ratio d’encadrement. Puisqu’à l’heure actuelle, le système se trouve encore caractérisé par le ratio d’un enseignant qualifié pour 85,43 contre une moyenne admise de 1 pour 35 étudiants. ” Cependant l’introduction du système LMD dans notre dispositif de formation représente une lueur d’espoirs “, a dit le ministre. Mais la condition est que tous les acteurs se donnent les moyens pour s’y adapter notamment dans son volet “nouvelles technologies de l’information et de la communication”. Il n’a pas manqué de saluer tous les acteurs pour le bon déroulement de l’année universitaire 2011-2012 qui s’est, dans l’ensemble, bien passée dans tous les établissements avant de prendre l’engagement au nom du gouvernement et son département en particulier d’accorder une plus grande importance aux résultats des travaux de ce séminaire
Ousmane Daou
Les recommandations de ce séminaire n’aboutiront à rien tant que le Ministre ne fera pas face aux problèmes des enseignants qui s’apprêtent à suspendre les activités pédagogiques dans toutes les structures universitaires.
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