La rentrée universitaire 2011-2012 est effective depuis hier dans l’ensemble des 4 universités de Bamako. Tout au moins théoriquement. Car hier dans les différentes facultés c’était la confusion.
Les cours étaient envahies par les étudiants, mais toutes les salles de classe étaient vides. A l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJP), les étudiants erraient çà et là pour prendre les emplois du temps et trouver leur nom sur la liste, tandis que des nouveaux bacheliers s’inscrivaient. Des étudiants approchés nous ont confié avoir appris la nouvelle de la rentrée de bouche à oreille. Certains professeurs étaient sur place et prêts à dispenser des cours. D’autres n’étaient pas venus.
A l’USJP, quelques facteurs pèsent sur la rentrée universitaire, notamment le paiement des heures supplémentaires et des frais d’encadrement des enseignants au titre de l’année universitaire écoulée. Pourtant, cette université a fait une année normale. Il y a aussi la gestion et la répartition des effectifs : environ 47 000 étudiants et le cas des enseignants en formation en temps partiel (6 mois à l’école et 6 autres mois à la formation). Ces enseignants n’auront pas droits aux cours cette année sur décision du recteur de ladite université, alors que ceux en formation sont des anciens de la boîte qui détiennent 70% des matières dispensées.
Par ailleurs, les doyens ont donné l’autorisation aux enseignants recrutés (2 à 3 ans) de dispenser les cours. Quant aux étudiants, ils seront repartis entre l’ex-ENA (l’amphithéâtre de 300 places et les grandes salles) et les locaux de la Faculté des sciences juridiques et politiques (amphithéâtre de 500 places et deux grandes salles de 200 places chacune). Quant à la salle du cinéma « Bakaïna » de Sogoniko, elle n’est pas encore en mesure d’accueillir les étudiants. Le Syndicat national de l’enseignement supérieur (SYNESUP) et le Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC) sont en négociation avec le gouvernement, a confié Youssouf Z. Coulibaly, professeur à l’USJP.
A l’Université des sciences sociales et de gestion (USSG), le doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG), Ousmane Papa Kanté a, lui, préféré rencontrer les étudiants dans les locaux de la faculté pour leur expliquer le mécanisme de rotation dans les différentes salles de classe et les grandes lignes de l’emploi du temps de l’année académique. L’année académique de la FSEG, précise le doyen commence aujourd’hui pour prendre fin le 31 juillet. Les travaux dirigés débuteront le 16 février. Le manque d’infrastructures d’accueil adéquat, la mise en place du système Licence-Master-Doctorat (LMD), la problématique de la création des filières constituent des facteurs de blocage pour le démarrage des cours. Le doyen a par ailleurs invité les étudiants à apprendre dans la rigueur, à être compétitifs en utilisant la bibliothèque virtuelle, car 60% des cours de l’Université incombent à l’étudiant lui-même.
L’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako (ULSH) a, elle affiché ses emplois du temps. Les cours démarrent aujourd’hui avec les 2ème, 3ème et 4ème années. L’inscription des nouveaux bacheliers commencée en novembre se poursuit. Ceux-ci débuteront les cours le 2 3 janvier. L’ULSH comptent 10 000 étudiants. Quant à l’Université des sciences techniques et technologies (USTT), des responsables rencontrés sur place assuraient n’avoir toujours reçu aucun document administratif relatif à la rentrée universitaire. Ici, la répartition de l’emploi du temps est en cours afin de procéder au dispatching dans les différents départements. A, l’USTT l’on attend la fin de la grève des enseignants pour pouvoir démarrer les cours.
Sidi Yaya Wagué