La rentrée des classes au Mali a eu lieu le lundi 1er octobre 2018. Je voudrais en cette occasion, adresser mes chaleureuses félicitations aux parents d’élèves et aux enseignants, tout en encourageant les élèves à donner le meilleur d’eux-mêmes.
Force est de constater que la rentrée de cette année se déroule dans une grande incertitude.
Profondément attaché à la formation de qualité des enfants, qui sont l’avenir du pays, j’exprime ma vive préoccupation quant aux difficultés persistantes et pourtant prévisibles en ce début d’année scolaire 2018 – 2019, notamment :
- le manque de cahiers, les problèmes d’équipements et d’insalubrité signalés dans des écoles publiques compromettant le démarrage effectif des cours ;
- la non ouverture des portes de nombre d’écoles à la date indiquée dans les régions minées par l’insécurité rajoutant ainsi au traumatisme des populations vivant toujours dans la peur ;
- le non versement jusqu’ici aux établissements privés, qui reçoivent une bonne partie des enfants, de leurs subventions des frais scolaires de l’an passé, les plongeant dans la difficulté de payer le reliquat des salaires de leurs enseignants, d’honorables chefs et soutiens de famille dévoués à leur noble métier.
La grève déclarée de l’enseignement privé vient s’ajouter à celle des magistrats qui dure depuis presque cent (100) jours. Toute chose qui inquiète l’ensemble du peuple malien, meurtri devant la série d’épreuves qui nous accable.
La construction d’un Etat commence par celle des citoyens, et la construction des citoyens commence par l’éducation.
C’est pourquoi, je voudrais, humblement, appelé l’attention du gouvernement, quant à ses responsabilités devant cette situation délétère afin que le monde scolaire puisse être mis dans ses droits et redonner à l’école malienne sa vocation pleine et entière.
Bamako, le 05 octobre 2018
Modibo KADJOKE
Ancien candidat à l’élection du
Président de la République 2018
Ancien ministre
Rocambolesque AGR€$$iFAtlantistes
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