Rentrée scolaire : Des enfants se battent pour leurs fournitures scolaires

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La rentrée scolaire 2017-2018 prévue pour le 2 octobre au Mali. Cette année, la reprise des cours intervient quelques semaines après la fête de tabaski. Conscients des difficultés financières de leurs parents, des enfants s’adonnent tantôt aux petits commerces tantôt à de petits métiers pour s’offrir les fournitures scolaires. 

Agée de 11 ans, Bintou Cissé doit faire son entrée au second cycle à la rentrée prochaine. Consciente des difficultés économiques de ses parents, elle s’est adonnée au petit commerce en vue de pouvoir s’acheter les fournitures scolaires. « Chaque jour,  j’achète 1000 FCFA de citrons chez les commerçants. Je le revends dans le quartier. C’est avec le bénéfice que j’achète petit à petit mes fournitures scolaires. Tantôt je paie un cahier, tantôt un livre. J’aurai tous ceux qu’il me faut avant la rentrée des classes », rassure-t-elle.

Quant à Karim Sangaré, il est âgé de 13 ans. Elève en classe de 8eme, il a passé toutes les vacances dans un garage. « Mon père est chauffeur. Son  véhicule est en panne depuis trois mois. Avec le peu que mon patron me donne au garage, je pourrai m’acheter mes cahiers », a-t-il expliqué. Pour le jeune homme, « il est bon de faire de petits métiers pendant les vacances que de passer toute la journée dans la rue ».

Assis avec ses marchandises (brosses à dent, chewing Gum, stylo …), Ali cherche partout des acheteurs. Il a prêté de l’argent à sa grande sœur pour faire ce petit commerce.

« Je suis tenu de rembourser ce que j’ai pris avec ma sœur. Le reste m’aidera à avoir mes fournitures pour la rentrée. Je dois faire la 9e année, il me faut alors une dizaine de cahiers et surtout mon joli sac à dos. Le temps presse, je dois beaucoup vendre », a-t-il confié avant de continuer son chemin.

Chez les commerçants, le marché de fournitures scolaires n’a pas véritablement commencé. C’est ce qui nous confirme Nouhoum Traoré un vendeur de fourniture scolaire au marché de Yirimadio en commune VI.

«Beaucoup attendent la dernière minute pour leurs achats. C’est pratiquement à la veille de la rentrée que les gens se bousculent sur les marchandises », a soutenu  le commerçant qui explique cette habitude par la pauvreté.

Adam Diallo  (stagiaire)

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