Rentrée scolaire dans les régions du Nord: Le SNEC estime que les conditions ne sont pas réunies

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« Le SNEC estime que les conditions de travail ne sont pas favorables pour une reprise des activités socioéducatives et culturelles dans les régions nord du Mali. Par conséquent, il a invité ses militants à la prudence ». La déclaration a été faite par Maouloud Ben Katra, secrétaire général du Syndicat national de l’éducation et de la culture, lors de la conférence de presse annonçant sa rentrée syndicale, le 30 septembre 2013, à la Bourse du travail.

 

 

Partout au Mali, la rentrée des classes a été fixée au 1er octobre 2013, sauf dans les régions du nord.  Au Nord, la rentrée est prévue pour le 17 octobre 2013. Mais, en attendant cette date, au cours de sa conférence de presse annonçant sa rentrée syndicale, placée cette année sous le thème « Une école publique gratuite et de qualité pour tous », Maouloud Ben Katra, secrétaire général du SNEC, a estimé que « les conditions de travail ne sont pas favorables pour une reprise des activités socioéducatives et culturelles, par conséquent invite ses militants à  la prudence ». Au cours de la conférence de presse qu’il a animé le 30 septembre 2013 à la Bourse du travail, le secrétaire général du SNEC, à propos de « la situation spécifique de l’éducation et de la culture dans les régions du nord », a fait un développement en deux points : les infrastructures et la situation des ressources humaines. En ce qui concerne les infrastructures, le secrétaire général du SNEC a mis un accent particulier sur le délabrement total des salles de classes et l’occupation de certains lycées, académies et Centre d’animation pédagogique par les éléments du MNLA. En plus de la destruction du patrimoine culturel, il a dénoncé la destruction totale de tout le matériel administratif et didactique. Quand à la situation des ressources humaines, le SNEC par la voix de son secrétaire général, a indiqué que la presque totalité des enseignants et des hommes de culture sont dans les régions du sud ou dans les pays voisins. Pire, il a rappelé que  ce qui vient de se passer à Tombouctou et à Kidal, sans oublier, selon lui, le fait que tous les jours il y a des enlèvements, menaces, vols, intimidations. Pour tout cela, il a estimé que le SNEC pense que les conditions de travail ne sont pas favorables pour une reprise des activités socioéducatives et culturelles. Par ailleurs, Maouloud Ben Katra a estimé que les engagements du Gouvernement du Mali en 2000 à Dakar sur l’atteinte des objectifs de l’Education pour tous d’ici à 2015 risquent d’être compromis à cause de l’insuffisance des moyens financiers. « A deux ans de la fin de la période des engagements pris en 2000 à Dakar pour une éducation publique de qualité pour tous, le SNEC a décidé d’interroger ce qui a été fait », a-t-il déclaré. Mais, il a tenu à faire comprendre que le financement de plus de la moitié du budget de l’éducation est externe et sous conditions des Partenaires techniques et financiers, mettant en cause la mission de l’UNESCO. Il a aussi estimé que la volonté des partenaires d’ouvrir le secteur aux privées à partir de 2015, dans le cadre du partenariat mondial de l’éducation, doit inquiéter des Etats comme le Mali. «  Face à toutes ces menaces, nous avons décidé d’ouvrir le débat qui va impliquer tous les acteurs de l’école et de la société civile, afin de sauver l’école publique gratuite et de qualité pour tous », a-t-il indiqué. Il a ensuite fait une analyse de l’année scolaire 2012-2013, des examens, de la situation des manuels et du matériel didactique et la gestion du personnel, sans oublier les conditions de vie et de travail des enseignants.

 

 

Assane Koné

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