Aujourd’hui lundi 1er octobre est la rentrée scolaire sur l’étendue du territoire national. D’habitude à quelques jours avant la rentrée, l’affluence au marché des fournitures scolaire était au rendez-vous, les parents d’élèves venaient abondamment pour faire leur achat accompagnés de leur enfants. Mais, pour cette année tel n’a pas été le cas, selon les dires des commerçants, le marché ralenti et les clients crient à la dureté du temps.
Ce matin lundi, les élèves vont reprendre les chemins de l’école après trois mois de vacances. Dans la mouvance de cette rentrée, comme chaque année en cette période, le marché brille aux couleurs des fournitures scolaires, surtout au niveau de certains espaces bien réputés comme le marché de Dibidani et quelques points de vente dans le grand marché de Bamako. Le weekend dernier l’atmosphère dans ces lieux était tendu, avec plus de visiteurs que de clients venus s’approvisionner pour cette rentrée scolaire.
En clair, le marché local était bondé des fournitures scolaires comme les cahiers, les livres pédagogiques, les sacs etc. En plus des librairies, kiosques et étagères, les vendeurs à la sauvette des fournitures ont pris d’assaut tous les carrefours et rondpoints de la ville, mais les acheteurs se faisaient rares car selon eux, cette rentrée scolaire coïncide avec de difficultés financières. « Les fournitures peuvent attendre, ce qui est important est le paiement des frais scolaires et des tenues » a lancé Mamadou Traoré, un agent de santé.
Ibrahim Diaby, propriétaire d’une librairie-papeterie au marché Rose soutient que le marché n’est pas prolifique comme les autres années. Une situation qu’il déplore, à quelques jours de la rentrée.
Difficultés financières et supposition de report de la rentrée !
«Pendant les autres années, on était habitué à faire des ventes depuis des semaines avant la rentrée mais comme vous voyez il n’y a personne depuis ce matin » dit-il, avant d’ajouter que c’est à cause de la pauvreté que sinon les fournitures sont à la portée de tous les parents d’élèves.
Pour Hamza Diarra, vendeur libraire depuis plusieurs années au Dibidani, les temps sont durs, raison pour laquelle les parents d’élèves ne viennent pas considérablement.
En outre, au-delà des difficultés financières, il estime que cette situation morose du marché peut s’expliquer par le fait que de nombreux parents n’étaient pas sûrs de la date du 1er octobre comme jour de la rentrée.
« Je suppose qu’il y’aura un report de cette rentrée à cause des élections législatives » aspire I. Cissé, commercial dans une agence immobilière.
« Il n’y aura aucun report. La rentrée se fera sur toute l’étendue du territoire national le lundi » a déclaré Sekouba Samaké, chargé de communication du ministère de l’Education Nationale
Comme chaque année, les effets achetés généralement par les parents sont les cahiers, les livres, les kits de géométrie et les stylos.
Des fournitures à gogo !
Ces effets sont moins chers et tous disponibles dans les rayons, contrairement aux années précédentes où les parents laissaient leur commande par rapport à certains livres avec moins de chance de pouvoir les acquérir avant la rentrée.
Par rapport aux prix, notre interlocuteur a confié que les prix des sacs varient entre 1250FCFA et 10. 000FCFA. Et des paquets de cahiers de 1250 F à 4000 francs selon le nombre de pages et la qualité des couvertures. Quant aux livres scolaires, leurs prix va de 500 FCFA (Syllabert) à 5000 FCFA. « Seulement c’est la pauvreté qui a gagné le terrain sinon les gens ne se plaignent aucunement des prix » a ajouté le libraire Loh.
Ce qui n’est pas le cas d’un parent d’élève, du nom de Salia Mallé, Technicien en dessin bâtiment, qui nous a dit que les prix des fournitures scolaires de cette année sont en hausse. Il indique que cela est valable pour les sacs, les cahiers ou d’autres matériels didactiques.« Je suis obligé d’acheter pour que mes enfants ne fassent pas la rentrée les mains vides sinon c’est difficile » affirme-t-il.
Contrairement à M. Mallé, Sirama Traoré, étudiant et parent d’élève à la fois témoigne que les prix sont abordables cette année. Faut-il le signaler, ces deux parents achètent les kits scolaires de leurs enfants moins chers comme chaque année dans une même boutique grossiste du marché Dibidani.
Par Mariam SISSOKO