C’est avec une grande satisfaction que les maliens ont appris il y a quelques jours qu’enfin, après 3 longues années de ‘’chômage’’, les enfants de Kidal reprendraient le chemin de l’école le 19 octobre 2015.
Cette rentrée scolaire concerne les élèves des établissements de l’éducation préscolaire, des écoles fondamentales et d’enseignement secondaire général.
L’espoir était né suite à un accord à cet effet entre le gouvernement malien et la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA). Et, toutes les dispositions ont été prises (côté gouvernement malien) pour que cette rentrée scolaire se fasse dans les meilleures conditions.
Le ministre de l’Education nationale, Mr Kénékoua dit Barthelemy Togo devrait alors se rendre en compagnie des membres de son département à Kidal à l’occasion de l’évènement. Hélas, la CMA, au dernier moment a refusé que ce haut responsable de l’Etat soit de la cérémonie et exige plutôt la présence du directeur national de ce département ou d’un directeur d’Académie. Toute chose qui a été naturellement rejetée par le gouvernement malien.
Lundi dernier donc, les écoles de Kidal ont tout simplement été ouvertes de manière symbolique puisque sans la présence de l’administration légale en charge de l’éducation.
D’ailleurs, selon nos sources, depuis, les enfants se sont retrouvés à la maison ou… dans la rue.
Pourquoi la CMA pourtant signataire de l’accord de paix du 20 juin dernier en est-elle venue, au dépens de ces nombreux enfants maliens vivant à Kidal et qui ont tant besoin de s’instruire, à adopter cette position si irresponsable ?
Nombre d’observateurs estiment que la CMA (qui n’a en réalité rien dans l’estomac) voit à travers l’ouverture des classes sous la supervision et la gestion du ministère de l’Education Nationale comme un renoncement à leur idéal indépendantiste.
Dès lors, on peut se demander si la CMA est réellement sincère, lorsqu’elle dit être pour la paix, la réconciliation nationale et le développement des régions nord (notamment Kidal) de notre pays.
Se soucie-t-elle, la CMA, réellement de l’avenir de ces enfants dont elle hypothèque l’avenir au nom d’un ‘’Azawad’’ imaginaire ?
Vraisamblement, ce n’est pas le cas.
Les enfants maliens de Kidal et nos hautes autorités sont décidément à plaindre.
La Rédaction