Le Ministre de l’Education et de l’Alphabétisation, Adama Ouane, a rencontré la Fédération nationale des associations des parents d’élèves, le jeudi 30 août 2012, dans les locaux dudit Département. L’objectif était de soumettre à leur appréciation le calendrier de la rentrée scolaire 2012-2013, afin de bénéficier de leurs conseils.
Pour assurer une année scolaire sereine, le Ministère de l’éducation et de l’Alphabétisation a multiplié les contacts avec les acteurs et partenaires de l’école. Après sa rencontre avec les directeurs d’académies, les syndicats d’enseignants, les promoteurs des établissements privés, le Ministre Ouane a échangé avec ses aînés de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves et de l’Union nationale des enseignants retraités.
Dans son introduction, le ministre de l’Education a sollicité les conseils des parents d’élèves en vue de circonscrire les maux qui minent notre système scolaire. Car pour lui, ces maux ne sont pas que d’ordre pédagogique, mais aussi sociétal. Il a expliqué qu’il a choisi d’effectuer cette rentrée scolaire le plus rapidement possible pour ne pas accumuler les handicaps.
Suite à ces propos liminaires concernant les dates de la rentrée scolaire fixées au 24 septembre pour le fondamental et au 1er octobre pour le secondaire, les parents n’ont fait aucune objection. Ils ont tous adhérés à cette initiative.
Le secrétaire général de la Fédération des associations des parents d’élèves a pour sa part rassuré le Ministre de l’apport inconditionnel de son organisation pour contribuer au redressement de l’école.
Cependant, les responsables de la Fédération ont évoqué le problème de cohabitation entre les associations des parents d’élèves et les Comités de gestion scolaire (Cgs) sur le terrain. «Nos associations sont souvent boutées hors des établissements au motif que les Cgs les ont tremplacées» fustigent-ils. Sur ce, ils ont exhorté le Ministre d’user de ses pérorogatives pour permettre aux assciations de parents d’élèves d’agir comme elles le faisaient auparavant.
Face à la situation exceptionnelle que le pays traverse, Sékou Amadou Timbo, secrétaire aux Relations extérieures de l’Union des enseignants retraités, a invité tous les partenaires de l’école à taire toutes les revendications et les querelles partisanes, jusqu’à l’unification du pays. Cela afin de garantir une année apaisée et performante.
Abondant dans le même sens, d’autres ont suggéré au Département de tenir regulièrement des assemblées générales, avec tous les acteurs et partenaires de l’école.
En réponse aux préoccupations des uns et des autres, le Département a laissé entendre qu’il a diffusé une lettre circulaire pour la bonne cohabitation entre les Csg et les associations des parents d’élèves. Quant à la tenue des assemblées générales, il se dit être déjà dans cette logique. Pour conclure, le secrétaire général, Denis Dougnon, a exhorté ses interlocuteurs du jour à founir au Ministère une batterie de conseils afin d’améliorer le système scolaire.
Oumar KONATE
Une fois de plus, il revient au ministre Adama OUANE de s’investir et corriger les maux qui minent encore le ministère de l’éducation et de l’alphabétisation: maux en rapport avec les nominations politiques et parentales des deux décennies passées. Il s’agit des DCAP et des DG-IFM parmi lesquels on dénombre des incompétents et ceux qui ont fait leurs preuves sont sous employés dans les bureaux du ministère. Aussi que le ministre retienne que le faible pourcentage aux différents examens n’incombe pas seulement aux élèves, mais surtout aux enseignants qui ne sont pas tous à la hauteur ou ne font pas correctement le travail. Afin de corriger les maux de l’école malienne, il est nécessaire de:
– Supprimer l’Association des Élèves et Étudiants du Mali (AEEM) pour raisons d’État ;
– Sécuriser les écoles, les internats ;
– Extirper des rangs et sanctionner tous les détenteurs de faux diplômes et les complices ;
– Former et planifier les sorties des étudiants finalistes et méritants en fonction des nombreuses créations de lycées, des instituts de formation des maîtres, des écoles fondamentales, des centres de formations professionnelles, des écoles de santé ;
– Nommer aux postes de responsabilités ceux qui ont les compétences requises et éviter les nominations politiques, le favoritisme et le népotisme ;
– Favoriser et encourager les études post universitaires afin de pallier le déficit de professeurs au niveau de l’université ;
– Créer un seul ministère : Le Ministère de l’Éducation Nationale et les Directions Nationales en fonctions des ordres et des types d’enseignement et des services techniques avec les divisions et les sections appropriées. Il s’agit de :
– La Direction Nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (DNESRS) ;
– La Direction Nationale de l’Enseignement Secondaire Général (DNESG) ;
– La Direction Nationale de l’Enseignement Fondamental (DNEF) ;
– La Direction Nationale de l’Enseignement Normal et du Préscolaire (DNENP) ;
– La Direction Nationale de l’Enseignement Technique et Professionnel (DNETP) ;
– La Direction Nationale de la Pédagogie et du Manuel Scolaire (DNPMS) ;
– Remplacer l’appellation Centre d’Animation Pédagogique (CAP) par Inspection de l’Enseignement Fondamental (IEF) et donner plein pouvoir aux Inspecteurs ;
– Garder les Académies d’Enseignement sous leurs structures actuelles et leur permettre la gestion de tous les examens scolaires à leur niveau et de concert avec la direction concernée ;
– Restaurer l’examen du Certificat d’Études Primaires en fin sixième année du fondamental ;
– Identifier les détenteurs de diplômes supérieurs devant enseigner à l’université et autres écoles supérieurs et les y envoyer afin de pallier le manque de professeurs.
– Arrêter le recrutement des retraités d’un certain âge comme professeurs contractuels à l’université, mieux à l’ENSup, à l’ENA…
– Favoriser la poursuite des études post universitaires par les jeunes.
– Permettre la mutation des enseignants d’une région à une autre, d’une académie à une autre ;
– Identifier les cadres et les personnes ressources compétents pour mener à bon port les missions de l’école malienne ;
– Mener une enquête pointue sur toutes les écoles privées, les promoteurs de ces écoles ;
– Faire le point sur l’état d’exécution des recommandations du Forum sur l’Éducation.
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