C’est le Groupe scolaire « Boulgoundié B » de Gao qui a abrité le lancement de la rentrée placée sous la présidence du Premier ministre.
Le Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, a lancé officiellement vendredi au groupe scolaire « Boulgoundié B » de Gao la rentrée scolaire 2011-2012 placée sous le thème « l’éducation au développement durable ». Le chef du gouvernement était accompagné du ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, Salikou Sanogo, et de son homologue de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, Kafougouna Koné. Au groupe scolaire « Boulgoundié B », Mme Cissé Mariam Kaïdama a assisté à la montée des couleurs nationales et à l’exécution de l’Hymne national en langue songhaï par les élèves.
La situation de l’école figure au cœur des préoccupations des autorités de la Cité des Askia, a assuré le maire de Gao. Evoquant les défis posés à l’institution en 7ème Région et à Gao en particulier, Sadou Harouna Diallo a cité la formation des enseignants et des élèves, la mise à disposition de la région d’infrastructures scolaires adéquates et de matériel didactique. A cette liste, le président de l’Assemblée régionale, Mohamed Ould Mohamed, a ajouté l’insuffisance d’enseignants et de compétences dans les collectivités, le peu de formation continue des maitres et la faiblesse des ressources financières allouées aux activités éducatives.
Les ressources des collectivités territoriales ont permis la construction et l’équipement de salles de classe à tous les niveaux scolaires et du nouveau lycée de Ménaka, s’est-il félicité. Malgré les difficultés, l’appui conseil des services éducatifs a permis, selon Mohamed Ould Mohamed, des performances significatives aux différents examens. La région de Gao a ainsi été classée 2ème national au DEF avec 71,41% et 4ème national au BAC avec 36,33%. Ces statistiques justifient à elles seules le lancement de la rentrée scolaire à Gao. Plus de 3 millions d’élèves du fondamental, du secondaire et de l’enseignement normal ont ainsi repris le chemin de l’école et plus de 429.600 des enfants vont pour la première fois dans leur vie franchir la porte de la 1ère année de l’école fondamentale. Cela est un espoir pour ceux-ci et leurs parents de construire leur future vie d’adultes et de citoyens pleinement insérés dans la société, a indiqué le Premier ministre. Cette rentrée scolaire s’inscrit dans la consolidation du processus de refondation de notre système éducatif dont les contours ont été clairement désignés par les conclusions du Forum national sur l’éducation. Ces recommandations ont été traduites dans la lettre de politique éducative et mise en œuvre par le Programme d’investissement sectoriel de l’éducation signé par les partenaires, a souligné Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé. « Je me réjouis du choix et de la pertinence du thème retenu cette année. Car il met en exergue l’un des principaux droits du citoyen dans la vie de nos démocraties : le vote. Le droit de vote est un droit civique fondamental dans une démocratie comme la nôtre. Il est l’expression de la volonté populaire et de la souveraineté du peuple et de notre citoyenneté. Le vote est reconnu comme un droit dans notre Constitution.
Et le moment des apprentissages scolaires constitue un moment propice et capital de la prise de cette conscience, de cette citoyenneté à l’école », a analysé le chef du gouvernement. C’est pour cela, a justifié Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, que la part du budget national alloué à l’éducation est passé de plus de 270 milliards Fcfa cette année à plus de 299 milliards en 2012, soit 36, 91% pour un objectif initial de 35%. Le chef du gouvernement a aussi planté un arbre dans la cour de l’école. Mme Cissé Mariam Kaïdama a ensuite assisté à une leçon modèle sur « l’éducation au développement » au groupe scolaire « Boulgoundié » et une autre leçon sur « les élections » en classe de terminale au lycée Yana Maiga. Dans l’après-midi, le Premier ministre a rendu une visite de courtoisie aux notabilités et aux chefs religieux de la Cité des Askia avant de visiter le lendemain une cantine scolaire à Bagoundjié, situé 7 kilomètres de Gao, où se sont déroulées les festivités de la Journée internationale de la femme rurale (voir article de Mariam Traoré en page 4). La région de Gao dispose de tous les ordres d’enseignement avec plus 600 écoles du niveau fondamental, 9 établissements techniques professionnels, un institut de formation des maitres (IFM), un centre d’apprentissage féminin privé et un institut universitaire de gestion (IUG).
Envoyé spécial
Sidi Y. WAGUE