Rentrée Scolaire 2007-2008 : L’incertitude est de mise

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            S’il  y’a un secteur de notre société qui soit dans la tourmente, c’est bien l’école. La reprise de la nouvelle année scolaire intervient dans un contexte d’incertitude totale (nouveau gouvernement, grogne des syndicats, administration instable, scission du département, reformes, etc.). Dans un tel environnement, quelles sont les perspectives pour l’école ?

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            Déjà la brutale disparition du professeur Mamadou Lamine Traoré en son temps créa un vide où les reformes entreprises n’étaient pas totalement ancrées. Cette situation qui se poursuivra jusqu’à la constitution actuelle du nouveau gouvernement. Au vu des données, pour autant sensibles dans ce secteur, les choses doivent fondamentalement changer avec l’éclatement du département de l’éducation en  deux, mais aussi la nomination de nouveaux ministres. Les syndicats pour leur part ne font plus mystère de leur déception face aux promesses non tenues du gouvernement. Sans vouloir anticiper de juger l’action future des nouveaux ministres en charge des deux départements de l’éducation. Il est incontestable que la jonction des deux ministres avec la dynamique Mohamed Lamine Traoré va être très difficile. Les ruptures risquent d’être violentes avec de l’ancien système surtout au niveau du personnel, il y a rien à faire l’attribution des deux ministères à de petites formations politiques va entraîner de formidables changements.

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            En effet le REDD et l’UMP vont faire la promotion de leurs cadres car  ceux-ci auront à se partager les responsabilités des deux départements. Avant que tout cela ne se mette en place, on aura perdu du temps et l’école continuera à souffrir des décisions importantes des responsables. L’école Malienne malgré les efforts de ces dernières années, continuent à souffrir des maux tels que : la pléthore, l’insuffisance de personnel enseignants, la démotivation surtout de celui-ci, le manque de moyens, la privatisation incontrôlée. Dans une telle situation il va être difficile de coordonner les données pour le seul bénéfice de l’école de notre pays. Les reformes de ces dernières années avaient eu le mérite d’entamer le redressement. Quoi que l’on dise le Professeur Mamadou Lamine Traoré avait entrepris des initiatives dont la poursuite allait constituer le salut pour notre système éducatif.

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L’OMBRE DE MALA

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            L’année scolaire 2007-08 démarre avec l’ombre du professeur qui depuis 5ans avait installé des habitudes. Il serait prétentieux de penser que Mala est irremplaçable au ministère de l’éducation nationale surtout que ce sont d’autres professeurs qui le remplacent. Cependant il y a cette méthode Mala qui demeurera longtemps dans les esprits à l’école, véritablement il avait instauré sa stratégie. L’ombre de Mala planera car sa reforme au niveau de l’administration scolaire, sans être parfaite, avait trouvé  des débuts de salutation à la grande instabilité à ce niveau. Bien sûr qu’il ne s’agit pas de faire l’unanimité sur une telle question, car les avis divergent à propos. Sa forme au niveau des examens scolaires dans sa conduite s’établit durablement car il va être illusoire de gommer cette reforme d’un coup de baguette magique.

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            Mala avait instauré la crédibilité des examens nationaux, même le DEF qui échappe à tout contrôle. Il était aussi arrivé à instituer un cadre de concertation avec les syndicats enseignants qui le respectaient beaucoup. La collaboration avec l’AEEM est certainement la plus grande réussite du professeur. En effet en tant que composante majeure des partenaires de l’école, l’AEEM, ces dernières années avait étroitement collaboré avec le département. L’ombre de Mala demeurera longtemps sur l’école Malienne, en ce sens que le professeur sans être parfait avait su timidement installer la reforme. C’est pourquoi le grand département de l’éducation avait commencé à susciter de l’espoir, après de terribles moments de désordre. Tout le challenge des deux nouveaux titulaires est d’améliorer les performances avec le personnel nouveau. Il s’agira de maintenir le cap des reformes avec la scission tout en tirant les expériences des dernières années.

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LES DEFIS DES  2 NOUVEAUX TITULAIRES

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            La scission du département de l’éducation en deux structures est très contestable dans sa forme. Mais dans le fond ce sont des considérations politiques qui ont nécessité une telle décision. Le ministère de l’enseignement secondaire supérieur et de la recherche scientifique en revenant au professeur Amadou Touré suscite dans un premier temps de l’espoir. En ce sens que c’est un autre professeur qui hérite de ce secteur, donc on peut espérer sur une continuité dans les reformes avec les expériences du passé. Mais de l’autre côté, le professeur Touré a du pain sur la planche. Car comment doser l’efficacité de son département avec les prétentions légitimes de promotion de ses cadres. Cela d’autant plus qu’une formation de la taille du sien fonde tout son espoir politique sur sa nomination. Le professeur Touré doit agir avec énormément de doigter pour ne pas compromettre ses chances de succès à ce département. Mais aussi il se doit de promouvoir les cadres de son parti, ces hommes et femmes qui ont cru en lui, se doivent de s’attendre à des récompenses.

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            Quant à Mme Sidibé Aminata Diallo au département de l’éducation de base est quelque peu confrontée à la même problématique : à savoir satisfaire les siens sans compromettre l’efficacité du département. Le tout premier défi pour les deux nouveaux ministres est de réussir à composer leur équipe sans ébranler la notion des différents départements. Ce premier cap dépassé, le reste dépendra de la volonté et de la capacité des différents ministres à acquérir des résultats.

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            En tout cas, la scission du département de l’éducation est un premier piège qu’il faut vite dépasser car le temps presse et l’on est déjà en plein dans la nouvelle scolaire surtout que les syndicats enseignants sont prêts à en découdre avec les nouvelles équipes en place car il y a de nombreux dossiers en suspense.

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LA GROGNE  DES SYNDICATS

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            L’unité syndicale est aujourd’hui l’objectif majeur des différents syndicats : SYPCES, SYNTES, FEN, SNEC. Ces différentes organisations sont en effet très remontées contre les promesses non tenues. En outre, il y a énormément de dossier en suspense surtout concernant les contractuels et les SYNTES pour les primes de logement. Les syndicats sont en ordre de bataille, une fois de plus c’est de solides équipes techniques solidement constituées qui pourront jouer la partie. Surtout concernant l’enseignement secondaire et supérieur où les syndicats sont le plus actifs. Ils sont décidés à aller vers l’unité syndicale selon  des sources dignes de fois, ce ne serait plus qu’une question d’heure.
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rnLes professeurs Touré et Sidibé se  doivent d’avoir du réflexe, celle de diriger donc gérer les problèmes, surtout œuvrer qu’ils ne pointent pas pour jouer au pompier. Pour cela, il faut se mettre directement au travail pour gagner du temps. Le reste de la petite bricole du protocole viendra avec le temps, car de l’autre côté la nomination n’est pas une fin en soi, car l’incompétence n’est plus admise et très vite vous faites les frais. Alors au travail monsieur et madame le ministre car vous avez des départements sensibles  et les syndicats sont à l’affût.

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            La grande inconnue dans cette histoire semble être la position de l’AEEM qui est restée muette. Pourtant sa position est de la plus grande importance pour l’année scolaire. Bien malin qui pourra déterminer la position de l’AEEM  qui a aussi des doléances en suspense. La rentrée scolaire de cette année intervient dans un contexte de confusion, d’absence de responsabilité et d’engagement. Alors aux nouveaux titulaires de s’engager pour la réussite de la rentrée au delà de toutes autres considérations, le reste peut attendre car le déroulement de l’année scolaire va beaucoup dépendre de la rentrée.

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            Alors au travail car le secteur de l’éducation est sensible, il n’admet pas les  tergiversations et très vite les  séquelles des erreurs sont perceptibles, très souvent avec des conséquences énormes, l’école est l’avenir car il s’agit de la qualité des ressources humaines futures de ce pays, tâchons donc à ce qu’elles soient à hauteur de mission pour le Mali.

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Youba KONATE

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