Rentrée scolaire 2007-08 : Le calvaire des enseignants des Ecom et CED à l''horizon

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La rentrée scolaire 2007-08 est effective depuis hier au niveau de l”enseignement fondamental. Ils sont plusieurs milliers d”écoliers à reprendre ou  prendre le chemin des classes pour 9 mois.

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Préalablement prévue pour le 17 septembre dernier, la rentrée des classes avait été ramenée à hier par nos autorités.

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Le constat qui s”impose en cette période est surtout l”effectif pléthorique et le manque criard de matériel didactique au niveau de nombre d”établissements de cet ordre d”enseignement.

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Aux premières heures de la Troisième République, les plus hautes autorités avaient projeté un taux de scolarisation et d”alphabétisation très élevé, avec le soutien des bailleurs de fonds dont le concours, combien important, a permis de relever ce challenge. Ce partenariat a permis la création d”écoles communautaires (appelés Ecom) et de Centres d”éducation pour le développement (appelés CED). C”était aussi une manière pour déjà pour mettre en pratique certains paramètres d”une décentralisation en pleine expérimentation.

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Les écoles communautaires et les centres d”éducation pour le développement représentent prés de 15% du volume des structures du Premier cycle de l”éducation de base. Surtout présents en milieu rural, ces systèmes d”enseignement ont permis la scolarisation et l”alphabétisation de plusieurs enfants dans le Mali profond.

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Les enseignants qui servent au niveau de ces établissements sont généralement sélectionnés après un test organisé par les différents Centres d”animation pédagogique (CAP) à travers le pays. Ils ont pour la plupart le niveau DEF. Ils sont des recalés des lycées ou des établissement techniques.

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Ils sont engagés sur la base d”un contrat qu”ils signent avec la mairie de la commune dans laquelle ils doivent servir.

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Pour certains, les modalités du contrat sont prédéfinies. Pour d”autres, ils procèdent à une simple signature sans en connaître au préalable la teneur. Cette explication réside dans le fait que les jeunes, assoiffés de travail, ont du mal à vite faire la part des choses. 

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Aux termes du contrat, l”Etat s”engage à verser à chaque enseignant des Ecom et des CED une subvention pouvant varier de 25.000 à 30.000 FCFA selon les CAP, la collectivité devant payer le complément.

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Les enseignants qui évoluent dans ce système sont malheureusement  lésés. On se demande si c”est par méconnaissance des clauses des contrats ou si c”est par mépris que  les collectivités s”acquittent rarement de leur part. Nos frères et sœurs qui ont accepté vivre dans des coins les plus reculés du pays pour enseigner aux enfants ne peuvent pas se contenter que de cette subvention de l”Etat qui leur permet à peine de s”assurer les trois repas  quotidiens. A chaque fois qu”ils essaient de réclamer leur dû, on les menace de résilier le contrat.

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La situation a été plusieurs fois dénoncée. Les autorités qui doivent redéfinir les responsabilités ou inciter les collectivités à respecter leur part du contrat ne le font pas. Les jeunes sont souvent obligés d”abandonner. En pareille situation, leurs  classes sont confiées à d”autres enseignants qui doivent en ce temps, s”occuper concomitamment de deux classes. Ce qui rend l”apprentissage des enfants  très difficile sur un plan purement pédagogique.

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Les premiers responsables des structures dont relèvent les écoles communautaires et les centres d”éducation pour le développement n”en ont jamais fait une préoccupation. Ils sont en ville, ignorant la réalité du terrain. Ce sont des systèmes qui s”appliquent très souvent dans le Mali profond et non dans les centres urbains. Etant pour la plupart dans les centres urbains, le système ne s”applique point à leurs enfants : il est conçu pour une catégorie d”apprenants, celle des défavorisés.

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Ce qui est indéniable, les enseignants qui sont dans les Ecom et les CED ont valablement contribué eux aussi à rehausser le taux de scolarisation et d”alphabétisation de façon générale. C”est pourquoi, les autorités compétentes doivent passer se pencher sur leur cas en vue de les mettre dans des conditions de travail et de vie décentes. Même s”il leur manque

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le professionnalisme des sortants des Instituts de formation des maîtres (IFM), ils constituent tout de même des maillons essentiels dans la chaîne éducative au Mali.

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Abdoul Karim Maïga

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