Décidément le Fonds des prix littéraires du Mali n’est pas au bout de ses peines. Après avoir essuyé il y a peu le courroux des écrivains maliens édités en dehors du continent africain, les responsables devront trouver la bonne pirouette pour gérer avec beaucoup d’intelligence l’hostilité de certains membres de la famille de Yambo Ouologuem qui s’opposent aujourd’hui à l’association du nom de leur parent à la manifestation. Le Jeudi 23 février 2012, Mme Diallo Adama, ex-épouse de Yambo Ouologuem et Ambibé Ouloguem, un des fils du célèbre écrivain malien, ont animé un point de presse dans la salle de réunion de la radio Kayira pour dénoncer le mépris avec lequel les organisateurs de la rentrée littéraire du Mali traitent Yambo Ouloguem et ses ayants droits.
« L’institution du prix Yambo Ouologuem, qui vise à récompenser une œuvre écrite ou traduite en français, constitue un bel hommage à l’endroit de cet écrivain dont l’œuvre fait partie intégrante du patrimoine littéraire mondial ». C’est par cette phrase sans équivoque que le Professeur Mamadou Bani Diallo, conseiller technique au ministère de la culture, dans le catalogue de l’édition 2012, résume la motivation des initiateurs de la Rentrée littéraire du Mali. Mais, aujourd’hui, cette belle intention est mal perçue à tord ou à raison par des membres de la famille de l’illustre homme de lettres qui fut le premier africain à inscrire en 1968, son nom sur la liste très select des vainqueurs du célèbre Prix Renaudot.
Et, pour le faire savoir aux organisateurs de la manifestation, à l’opinion nationale et internationale, Mme Diallo Adama, ex-épouse de Yambo Ouologuem et Ambibé Ouologuem, le benjamin des enfants de Yambo, sont montés au créneau le 23 février 2012. « Nous avons décidé de poser le problème dans la presse, parce que toutes nos tentatives pour avoir des réponses convaincantes et voir dans quelle mesure nous pourrons avoir une assistance pour Yambo Ouologuem, ont été vaines », a indiqué Mme Diallo Adama, ex-épouse de Yambo Ouloguem et mère de ses deux premières filles : Aïssata et Awa Ouloguem qui vivent aujourd’hui à Londres. « Comment un malheureux comme Yambo Ouologuem peut être la fierté du Mali ». Nous posons cette question depuis que nous avons su que son nom est associé à l’organisation d’une manifestation littéraire, sans son avis et celui des membres de sa famille. « Nous nous sommes pendant longtemps posé la question de savoir si c’est parce que Yambo est dans cet état pitoyable que Ibrahim Aya et ses camarades se sont permis de faire ça sans le consulter et sans s’intéresser aux membres de sa famille », s’est interrogée, Mme Diallo Adama, ex- épouse de Yambo Ouologuem. Avant de dénoncer le mépris total réservé à Yambo et aux membres de la famille, par les organisateurs de la Rentrée littéraire. « Bien qu’il soit malade, Yambo est encore vivant. Mieux, il a deux filles qui vivent à Londres, une épouse et trois à quatre enfants qui vivent au Mali, mais pour ce prix littéraire, les organisateurs invitent tout le monde entier, sauf les membres de la famille de Yambo Ouologuem », s’est-elle insurgée. Avant de déclarer qu’il ne sert à rien d’honorer Yambo Ouologuem par un prix et le laisser vivre à l’âge de la pierre taillée. « Yambo est vraiment malade et a besoin d’une assistance », a-t-elle indiqué. Et pour finir elle a souhaité que la prochaine Rentrée littéraire prenne toutes les dispositions pour ne plus que Yambo et sa famille ne se sentent plus méprisés.
Assane Koné
L’idée d’un prix littéraire au nom Mr Yambo Ouologuem est une très bonne initiative mais, ne pas associer la famille et encore moins l’intéressé lui même à cette entreprise relève du pure mépris et il est tout a fait légitime de le dénoncer. j’espère que les organisateurs auront la sagesse de revenir vers la famille Ouologuem pour en fin trouver un terrain d’attente, autrement ce sera dommage. Occupons nous de nos patrimoines puis que personne d’autre ne viendra le faire à notre place, c’est une honte de savoir Mr Ouologuem dans cet état (malade) et qu’il n’existe aucune structure étatique pour s’occuper de tels cas.
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