Ça fait déjà six mois que l’université de Bamako est fermée sur une décision du gouvernement en août dernier afin d’uniformiser la rentrée universitaire 2011-2012 au niveau de toutes les facultés. À ce jour, c’est l’impasse pour les étudiants laissés en rade dans la rue.
Cul-de-sac ? En tout cas, l’école malienne en l’occurrence l’enseignement supérieur va de mal en pis. Le gouvernement a cru bon en août dernier qu’une fermeture de deux mois de l’université de Bamako permettrait de venir à bout des soucis. La réouverture se serait alors déroulée dans de très bonnes conditions. L’alchimie n’a pas fonctionné. Ce qui ne devait durer «que» deux mois, est en vigueur depuis six mois. Sa Duchesse Suffisance ministre de l’Enseignement supérieur et de
De réunion à réunion, notre ministre est toujours incapable de sortir l’université de l’ornière. Embarrassée par ses propres mots à propos de la rentrée universitaire 2011-2012, Siby Ginette Bellegarde fait du pilotage à vue et n’arrive toujours pas à s’arrimer à une date précise au sujet de la rentrée de l’université. Des universités, puisqu’il y en a désormais quatre ! Sur le terrain, le constat est désolant d’autant plus que rien n’est concrètement fin prêt pour une bonne rentrée universitaire. La décision du gouvernement de scinder l’université de Bamako en 4 entités, vient encore davantage compliquer la donne.
Au département de tutelle, sa Duchesse Suffisance s’est certainement mouchée du pied à en juger à l’absence criarde d’infrastructures adéquates pour accueillir les 4 universités. Elle et le gouvernement en éternuent encore, à trouver une solution au manque de professeurs, et devant les travaux de rénovation (qui entraînent en longueur) de la résidence universitaire. Les étudiants pourraient encore attendre des mois avant de regagner les amphis, ou étudier sous des hangars.
À l’évidence, Siby Ginette Bellegarde dort paisiblement dans son bureau sur les dossiers de réalisation et de modernisation des infrastructures devant accueillir les universités nouvellement créées. Lesquels auront été mouillés par ses baves. Idem pour la mise en œuvre du plan d’actions à propos de l’autonomie particulière devant être accordée aux recteurs des universités.
Alors, jusqu’ici, le ministre de l’Enseignement supérieur et de
Une chose est sûre : les lunettes que Siby Ginette Bellegarde porte ne lui permettent pas de voir plus loin que le bout de son nez.
Diango Coulibaly