Apres trois mois de vacances bien remplies, l’école reprend ses droits. La rentrée des classes au niveau fondamental et secondaire sera donc effective à partir du 3 octobre prochain. C’est la course folle pour tous les intervenants dans le domaine, tant pour le ministère de tutelle, les directeurs et promoteurs d’école et les parents d’élèves.
La rentrée, un casse tête pour les uns, un fond de commerce pour les autres. Au moment où la cherté de la vie fait bon chemin s’y ajoute les nombreuses dépenses liées à la reprise des classes, les parents désemparés s’offrent au mieux pour répondre aux nombreux besoins des enfants ; partout le même son de cloche. Nous avions rencontré certains. Abdoul, fonctionnaire de son état, père de trois enfants nous raconte « la rentrée est un cauchemar, les manuels scolaire augmentent du jour au lendemain, les prix ne sont pas stables. Nous souffrons beaucoup en ces débuts d’année et chaque année c’est de pire en pire ». Au-delà de ces multitudes de dépenses, le choix des écoles, est assez embarrassant pour les parents. Certains pataugent entre l’école publique et les écoles privées, sur le sujet, les avis sont loin d’être convergent. L’école publique accueille tout le monde à moindre frais, car ceci en découle du devoir de l’état d’offrir un cadre idéal d’éducation pour tous ses fils sans exception. Cependant beaucoup de parents fuient, le public pour des raisons propre à eux. Nous confie un cadre sous anonymat : nos écoles sont devenues des champs d’expérimentation pédagogique, les programmes se chevauchent au gré des décideurs et toujours sans aucune relation avec les mutations de l’heure. Au drame de cette triste réalité s’ajouté les sorties intempestives, le plus souvent, orchestrée par des mains invisibles. Profitant de ce jeu de sourd muet, une race de privée commerciale apparait au mieux des intérêts. Bien que les écoles sont chères, nous confie une promotrice, les enfants sont à l’abri de nombreux désagréments (sortie, grèves enseignants élèves), renchérit un parent, au privée, nous sommes au moins sûr que nos enfants sont en classe de la montée à la descente. Toutes les écoles privées, ne peuvent pas être mangé dans la même sauce, la qualité de certaines est de tout commentaire : l’enseignement catholique en est un.
Le mal se lit dans l’irruption d’une nouvelle gamme de privée. Tout le monde est promoteur, on s’adonne sans le minimum, de même, les écoles naissent et disparaissent comme des champignons. Tout lieu peut servir d’enseignement : des bâtiments non achevés, des maisons à usages d’habitation et des magasins commerciaux etc. le personnel n’en parlons pas. Le recrutement pour la plupart n’est conditionné à aucun critère (juste quelqu’un pour occuper les enfants) par manque d’exigence et de suivi, l’enseignement devient alors un métier de passage ou de passe temps. Ce phénomène est un facteur déterminant dans la baisse remarquable des niveaux des élèves. L’état, pour sa part a initié un vaste programme de reforme à tout les niveaux. Les écoles, surtout privées seront suivies dans l’exécution normale des programmes et les examens de fin d’année. Obligé la remise à niveau des enseignants sinon lier les critères de recrutement à la pratique et non s’évertuer vers le recrutement « l’enseignant bon marché » c’est vrai que les acteurs se jettent les uns et les autres la responsabilité. Mais pouvons nous faire le constat que la médiocrité a atteint son seuil de paroxysme. Et de ce fait, une remise en cause est nécessaire. Il doit falloir que les uns fouillent les placards où peut être se logent les nombreuses recommandations tant des forums et des assises et que les autres acceptent l’application. A ceci nous gagnons le pari d’une école performante.
Benjamin SANGALA