Rentrée scolaire 2011-12 à Bougouni : Le DAE communique aux acteurs de l’éducation

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En ce lundi 19 septembre 2011 d s’est tenue dans la salle de conférence du CAP de Bougouni, une réunion qui l’administration de l’Académie d’enseignement de Bougouni, les administrateurs des écoles secondaires générales, techniques et professionnelles, des  PTF de l’école au niveau local. A la fin de la rencontre, le directeur de l’Académie, monsieur Morifing Cissé a été rapproché par le journal « Le Relais » votre mensuel d’Informations Générales. 

Relais : M. le directeur de l’Académie de Bougouni, pouvons-nous connaître les objectifs de cette rencontre ?
Monsieur. M.C : Merci, cette réunion a été précédée par  une rencontre à Bamako qui a regroupé les services déconcentrés du Ministère de l’Education de Base, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales notamment  les académies du Mali pour donner des instructions par rapport à la rentrée scolaire 2011-12.

Ces instructions données se rapportent à trois axes fondamentaux.
Le premier axe est  l’éducation secondaire générale, technique et professionnelle. Cette rentrée scolaire sera placée sous le sceau de la reforme du lycée  à la suite d’un constat fait par le Ministère de l’Education de Base, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales. Ce constat est l’inadéquation des  matières enseignées aux lycées et le marché de l’emploi dans notre pays. A cet effet un nouveau curriculum a été conçu pour l’enseignement secondaire général en vue de corriger les insuffisances de l’ancien système.

Comme,  il a été dit au début de notre entretien l’enseignement au lycée connaîtra une grande innovation qui fera qu’en 10è Année, les élèves feront un tronc commun au lieu de 10ème  sciences et lettres, en 11ème  Année,  il y aura 3 filières et en 12ème  ce sera 5 filières : Langue et communication, Sciences mathématique et technologiques, Sciences humaines, Développement de la personnalité et les Arts.

Des mesures d’accompagnement ont été prises pour la concrétisation de cette nouvelle vision, parmi lesquelles, il  faut noter la formation des enseignants chargés des classes de 10è Année,  la mise à disposition des structures scolaires et des manuels de travail. Des dispositions ont été prises pour le règlement des arriérés de salaires, d’indemnité et des heures supplémentaires qui sont aussi  des problèmes qui entravaient le bon déroulement des cours.

En qui ce concerne les études fondamentales, en conformité avec la reforme au niveau du lycée, les comités pédagogiques seront réhabilités et reconstitués en fonction des domaines contrairement à l’ancien système qui constituait les comités en fonction des matières.

Au sujet de l’éducation informelle, il a été décidé qu’à chaque école soit collé un centre d’alphabétisation afin que les objectifs du millénaire « éducation pour tous » soient atteints d’ici 2015
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Relais : Quels sont les dispositifs pris au niveau de l’Académie d’Enseignement de Bougouni pour l’application de ces instructions ?
M.C : Le premier dispositif était la tenue de cette rencontre avec les administrateurs des écoles publiques et privées, ainsi que des partenaires sociaux et des partenaires techniques et financiers de l’école. La restitution de la rencontre des académies avec le Ministre permettra de  partager les nouvelles donnes de l’éducation malienne avec tous les acteurs de l’éducation.
Raison pour laquelle, tous les organismes ayant participé à cette rencontre doivent à leurs tours informer leurs bases et ainsi que des parents d’élèves afin que chacun puisse jouer son rôle dans la mise en œuvre de cette reforme. En résumé, nous allons faire une large diffusion des instructions données par le Ministre.

Le second dispositif est la mise à disposition des manuels scolaires en nombre suffisant.
Le troisième dispositif est l’instauration ou le renforcement de dialogue entre les administrateurs scolaires et les partenaires sociaux de l’éducation que sont les syndicats afin que les préoccupations de ceux-ci soient prises en compte dans le dialogue social promis par le Ministre.
Toutes ces démarches sont prévues  pour que nous puissions aller à une école paisible, et travailleuse.

Relais : Avez-vous des messages à l’endroit des acteurs de l’éducation ?
M.C :D’abord je remercie les administrateurs des Lycées publics et privés, des écoles techniques et professionnelles dans les cercles, des partenaires sociaux et ONG de la place, dans les Cercles de Bougouni, Yanfolila et Kolondiéba.

Cependant, je demande  aux parents d’élèves d’envoyer les enfants à l’école dès le premier jour de la rentrée. D’habitude les classes ne sont fonctionnelles que 15 à 20 jours après la rentrée. Cette année nous voudrions que les classes soient fonctionnelles dès le jour de la rentrée à savoir le 3 octobre 2011.

Ensuite, les comités de gestions sont aussi interpellés en tant qu’organes de gestion de proximité de l’école, ils doivent être aux côtés des administrations scolaires pour faciliter la mise en route des cours.

En dernier lieu, je m’adresse aux administrateurs scolaires : les directeurs d’écoles, les directeurs de CAP, les proviseurs, les directeurs de centres et même le personnel de l’académie. Il faut que chacun joue sa partition et que les cours démarrent normalement le 3 octobre 2011.

Il faut que nous nous donnions la main afin que nous puissions faire une année scolaire normale, c’est à dire neuf  (9)  mois. Une étude du Ministère de l’Education de Base, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales a montré que le cumul des heures de travail des écoles ne dépasse pas 6 mois sur les 9 mois de l’année scolaire. Plusieurs facteurs rentrent en ligne de compte, cependant, l’absentéisme des maîtres et les grèves instantanées des élèves,  sont plus déterminants.
Il est temps que l’on mette fin à ces situations, car notre pays ne pourra pas se développer sans une école paisible et saine.
Seydou  KONE

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