Rencontre triennale de l’ADEA: Les experts en conclave à Ouagadougou

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Ouagadougou abrite depuis le 13 février dernier la rencontre triennale sur l’éducation organisée par l’Association pour le Développement de l’Education en Afrique (ADEA) et le Gouvernement du Burkina Faso. Ce jusqu’au 17 février 2012.

 

En initiant cette réunion triennale  l’ADEA inscrit désormais au cœur de ses préoccupations les programmes d’éducation et de formation des jeunes en Afrique, afin de répondre favorablement à la nécessité de promouvoir des connaissances en adéquation avec l’emploi.  La cérémonie officielle a été présidée par le Président du Faso, Blaise Compaoré, entouré de ses pairs, Amadou Toumani Touré du Mali, Alassane Dramane Ouattara  dela Côted’Ivoire et Mamadou Issoufou du Niger.

Prenant la parole pour la circonstance, le Président du Faso a fait savoir que l’éducation est la clé du développement. Il a fait comprendre à son auditoire toute l’importance qu’il accorde à l’éducation. En plus des autres programmes de développement des pays, Blaise Compaoré a souligné la part non négligeable qui doit être accordée à l’éducation En effet, le Burkina a énormément investi dans l’éducation et construit plus d’écoles ces dix dernières années que les quarante ans passés de l’indépendance à l’an 2000. Une politique de promotion de l’éducation que ses pairs ont tous saluée. Ils ont affirmé être venus s’inspirer de l’expérience du Burkina en la matière. La rencontre réunit par conséquent un large éventail de décideurs, d’acteurs, d’experts et de parties prenantes du secteur de l’éducation ainsi que d’autres secteurs du développement comme l’alphabétisation fonctionnelle et la formation professionnelle. Notre pays y était fortement représenté car en plus du Président ATT, les ministres de tutelle  Salikou Sanogo et Modibo Kadiogué avaient fait le déplacement pour l’occasion.

Les participants débattront jusqu’au 17 février, jour de la clôture des travaux, des meilleures manières de «promouvoir les connaissances, les compétences et les qualifications critiques pour le développement durable de l’Afrique». Ils se pencheront, également, sur la conception d’un système éducatif et de formation mieux adapté aux besoins de développement de l’Afrique. L’exemple en la matière, c’estla Corée du Sud dont le ministre de l’Education participe à cette rencontre.

Les orateurs qui se sont succédé à la tribune ont souligné la même  exigence:  créer une masse critique de capital humain incluant des citoyens capables d’impulser les changements sociaux, culturels et politiques nécessaires au développement durable de l’Afrique, des travailleurs possédant les compétences permettant d’améliorer la productivité du travail et de stimuler la croissance économique, des hommes et des femmes hautement qualifiés qui contribueront à la production de connaissances scientifiques et d’innovations technologiques et au développement de sociétés de la connaissance compétitives au niveau international.

Le président Amadou Toumani Touré a pris en exemple les manuscrits de Tombouctou   pour expliquer le rôle du savoir en tant que déterminant du développement durable. Certains participants ont fait le constant désolant du fait que les décideurs africains accordent peu d’intérêt à l’éducation non-formelle qui se contente de moins de 1% des budgets alloués à l’éducation. L’ADEA fera, à l’issue des travaux de la rencontre, des recommandations sur les réformes à entreprendre et sur les changements de paradigme à opérer. Il est nécessaire de rappeler que la présence d’ATT à Ouagadougou, pour cette rencontre triennale de l’ADEA, n’est pas fortuite. Nul n’ignore ce que le Mali traverse actuellement. L’actuel Président en exercice de l’Union Africaine, Yayi Boni, a délégué, la semaine dernière, un émissaire auprès du Président du Faso Blaise Compaoré avec un «message» afin de «se concerter avec ATT pour envisager des actions à mener». Et selon les mêmes sources, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA est en train de prendre des initiatives. Le Gouvernement du Burkina Faso a enregistré, depuis le début de la crise dans le Nord-Mali, la présence de 11 000 réfugiés sur leur territoire.

Rokia Diabaté

 

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