Rencontre Recteur de l’Université de Bamako-élèves et étudiants du Mali (AEEM) : Déblayer le terrain pour une rentrée apaisée

0

Le nouveau Recteur de l’Université de Bamako, Pr. Salif Berthé, a rencontré le mardi 27 septembre dans l’après-midi, les leaders de l’Association des étudiants du Mali (AEEM). Au cours de cette rencontre le Recteur a passé en revue les différentes difficultés auxquelles l’Université de Bamako est profité et profiter de l’occasion pour inviter les étudiants à refuser d’acheter les brochures et les notes. "Comptez sur votre propre effort, seul le travail paye" a-t-il lancé.

Le Recteur de l’Université de Bamako, Pr Salif Berthé, a initié  une rencontre de prise de contact avec les responsables de l’Association des élèves et étudiants du Mali, le mardi 27 septembre. A ce rendez-vous, étaient présent le Secrétaire général de l’AEEM, Hamadoun Traoré.

Pr Berthé a exploré pendant plusieurs minutes  les difficultés qui justifient l’arrêt des cours sur la Colline du Savoir.

Selon lui, l’Université de Bamako marchait bon gré mal gré, avec des perturbations observées dans le déroulement de l’année dans certaines facultés. Pour parer à ces chevauchements, a-t-il relevé, le département de tutelle a pris la décision d’écourter l’année. 

Il s’agira de faire en sorte que toutes les facultés et écoles qui seront regroupées en quatre cette année commencent l’année au même moment. Il a fait remarquer que la situation actuelle est très difficile, car ce sont les étudiants qui sont les premières victimes. 

Pour soutenir ses propos, il a relevé qu’à ce jour, seules trois facultés sont à jour. Avant d’expliquer aux responsables estudiantins que la dégradation du système de l’enseignement supérieur nécessite une solution idoine et durable.

Selon lui, la création de quatre autres universités permettra de faire face à  l’effectif pléthorique  dans les facultés.

Un effectif qui va passer de 82.000 étudiants à plus de 100.000 pour l’année prochaine. Alors qu’une Université normale, a-t-il précisé, doit abriter au plus 30.000 étudiants.

Le Recteur a apprécié à sa juste valeur la rétrocession de la gestion du Campus universitaire au CENOU.

 Il a  également passé en revue le problème de l’insécurité qui règne au sein des facultés. Sur ce point, qui est d’une importance capitale, aux yeux du Recteur, il dira en ces termes : "Nous allons appliquer  les textes et  les faire respecter afin de circonscrire, non seulement ces difficultés, mais également pour effectuer une rentrée académique sans problème majeur". Il a aussi invité les étudiants à refuser de payer les notes et les brochures. "Dénoncez ceux-là qui vous obligent à acheter les brochures. Les enseignants qui veulent vendre les brochures doivent le soumettre au conseil  du Rectorat. Refusez de les acheter. Lisez les livres, allez sur internet car on peut acheter tout sauf le savoir. Il s’acquiert par le travail. S’il vous plait, boutons la corruption hors de nos universités", a-t-il conseillé.

Saluant l’initiative du Recteur, le Secrétaire général de l’AEEM, Hamadoun Traoré, a noté qu’il était important d’instaurer ce dialogue. Il a évoqué un certain nombre de  problèmes qui devront trouver une solution avant l’ouverture des classes.

Il s’agit de faire régner la sécurité et combattre l’insécurité au sein de l’Université. Il a donné l’assurance que les étudiants sauront soulever haut le flambeau de la performance. "Nous sommes capables de le faire et nous nous adapterons à ces nouvelles réalités", a-t-il rassuré.

Ramata TEMBELY

 

Commentaires via Facebook :