Renaissance de l’école malienne : La reglementation des Examens Suffit-elle ?

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A chaque rencontre des responsables maliens sur l’école, ils reviennent sur les mêmes slogans depuis des décennies à savoir :

«Savoir d’où on vient, où on est, où on va ». Certains plus cultivés citent le philosophe SENEQUE : ‘’Il n’est de vent favorable pour celui qui ne sait où il va ».

Sont mis en cause : Par rapport à la mauvaise qualité de l’école malienne, la conjoncture présente découlant du contexte général de crise que connait le Mali depuis le 26 mars 1991 ; la structure chargée de gérer l’école et la gestion du système éducatif.

Les nombreuses réformes entreprises depuis là (changement intempestifs de méthodes d’apprentissages, des approches pédagogiques inadaptées), la baisse du niveau des enseignants, les effectifs pléthoriques dans les classes ont fini de scloroser l’école malienne. Le vacatariat et le volontariat (qui ont mis dans le système du personnel sans compétences pédagogiques et sans conviction réelle pour le métier) les doubles vacations et doubles divisions, la course effrénée vers un taux de scolarisation élevé au détriment de la qualité, l’allègement des programmes d’examen, sont des éléments qui ont contribué  à la dégradation du niveau des élèves et en somme  des cadres maliens.

Les grèves intempestives, la dévalorisation de la fonction enseignante, le financement du système éducatif par l’étranger sont dénoncés comme étant un frein   à toute politique cohérente de l’éducation. Lorsqu’on constate que même les bureaux de l’AEEM, à quelque niveau que ce  soit depuis quelques années ne tiennent leurs assemblées générales qu’en langue bamanan, cela nous amène au comble du ridicule.

Dans une école, non loin de Bamako, en classe de quatrième, et en présence des conseillers pédagogiques du Centre d’Animation Pédagogique, un élève a été invité à lire  cette phrase : ‘’Mamadou est devenu grand’’ le sujet et le verbe. Il a répondu que Mamadou est le sujet et ‘’est’’ le verbe. L’enseignante de la classe a voulu corriger l’élève en disant que ‘’Mamadou’’ est le verbe.

L’autre cas concerne un enseignant des collectivités pour présenter sa maman aux gendarmes d’un barrage de contrôle routier a dit ceci : « C’est mon Mossokoroba vieille » au lieu de dire que c’est ma maman. Dans ces conditions que vaut une règlementation pour les examens si les élèves ne comprennent pas le français ?

Selon une étude menée il y a quelques années 77% des garçons et 90% des filles en 4ème année ne savent pas lire une phrase simple en français. Il est donc temps que l’accent soit mis sur l’éducation de base, pour une renaissance de l’école. Et pourquoi ? Parce que l’éducation de base remplie les fonctions essentielles pour assurer la qualité dans l’enseignement:

  • Elle valorise le travail, l’effort et la qualité ;
  • Elle crée les conditions de la réussite pour tous les apprenants et qui associe la qualité et l’équité ;
  • Elle assure un fonctionnement régulier et un financement durable de l’ensemble des structures pour son développement harmonieux
  • Elle met l’enseignant au cœur du système éducatif
  • Il appartient aux communautés ouvertes sur nos valeurs morales et culturelles d’être le fondement de la cohésion et de la conscience nationale pour le renouveau de l’éducation.

Qui a donc dit que :

  • Moi Président je restaurerai l’autorité de l’état ?
  • Moi Président, je veillerai à la bonne gestion des deniers publics ?
  • Moi Président je mettrai en place les mécanismes appropriés pour assurer la transparence et l’efficacité de la dépense publique ?
  • Moi Président, nul ne peut s’enrichir sur le dos du peuple malien ?
  • Alors moi Président que deviendra l’école ?

Il est urgent que le premier des maliens répond à cette question pour sauver l’école malienne qui demeure la base du savoir jusque-là.

 

Alasane TRAORE

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1 commentaire

  1. A mon avis, on doit changer le systeme educatif actuelle et revenir sur la methode syllabique. Ce n’est pas seulement les eleves de la 4eme annee, meme certains Etudiants a l’Universite ne peuvent pas lire une bonne phrase et je me demande comment ces Etudiants ont eu le BAC. Vraiment c’est tres alarment; je ne suis pas du tout partisan de la methode globale mais la methode syllabique.

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