Remaniement Directorial au CENOU : Le très très fort et incontournable DG n’est plus

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Le Directeur Général du Centre National des Œuvres Universitaires, Abdoul Haidara, n’est plus. Il nous a quittés la semaine dernière, à la suite du conseil des ministres et de la volonté de ses chefs hiérarchiques de confier la destinée du Cenou à quelqu’un de plus décisif et actif.

 Il part laissant derrière lui une structure qui peine jusque là à trouver une solution aux problèmes des étudiants maliens et ses protégés qui, avec lui, avaient réussi à instaurer un véritable réseau de business au sein de la structure.   Laissant ses amis dans la douleur et la crainte de perdre leurs petits fauteuils et ses ‘’ collaborateurs ennemis ‘’ pressés certainement  de prendre sa place, Haidara n’a certes pas été épargné par le renouveau du service public prôné par le Général ATT, mais n’aura certainement pas à se plaindre de sa retraite avec les 7 milliards de manque à gagner décelés par le dernier rapport du vérificateur général, les bonnes relations qu’il entretenait  avec bon nombre de banques de la place dont Ecobank, la belle maison, digne d’un DG malien, dans laquelle il vit actuellement et toutes celles qu’il a pu construire à la sueur de son front mais aussi celle des pauvres contribuables maliens. Si d’aucuns regretteront son absence, les étudiants, eux, s’en plaisent tant l’homme était devenu si encombrant. Tout en lui souhaitant beaucoup de chance dans sa vie future, nous émettons le vœu que beaucoup d’autres responsables, complices de ses actes et comptables de ses actions, bénéficient également de cette retraite anticipée. Dors en paix, DG.

FOUSSEYNI MAIGA

 

Gestion des problèmes des étudiants maliens

Le CENOU a failli à sa mission !!!

Le Directeur Général du Centre National des Œuvres Universitaires a été relevé, tout récemment, de ses fonctions de Directeur Général. Si aucun motif n’a jusque là pas été donné, une évidence reste cependant  à souligner : c’est que çà ne va pas, un point c’est tout, sinon pourquoi l’enlever si tout allait bien. En effet, de sa création en 2002 jusqu’à nos jours, la structure a toujours fonctionné mais la réalité sans pour autant apporter des solutions concrètes aux problèmes des étudiants. Le CENOU a toujours géré les problèmes au sein de nos différents campus et structures mais, en toute franchise, jamais avec la manière. Le Centre National des Œuvres Universitaires a failli à sa mission et a impérativement besoin  d’être restructuré, réorganisé, bref un changement inéluctable s’impose si l’on veut permettre à cette structure de jouer pleinement sa mission.

La gestion des bourses et trousseaux, la bancarisation, la situation des campus universitaires, les conditions déplorables de vie des étudiants, les 7 milliards détournés cette année selon le dernier rapport du vérificateur Sidi Sosso Diarra…sont autant de facteurs qui montrent que cette structure est malade. Elle existe et apporte tant bien que mal des propositions pour l’amélioration des conditions de vie des étudiants, mais malheureusement rien ne bouge. Les choses se compliquent davantage.  Les conditions de vie des étudiants se durcissent d’année en année et l’ironie du sort est que le budget alloué pour les œuvres universitaires augmente en crescendo.  Alors, la seule question qui mérite d’être posée est la suivante : Qu’est ce qui ne va pas au CENOU ?

Des analyses, il en ressort un constat pertinent. La structure en soi est une belle initiative qui a fait ses preuves dans presque tous les pays de la sous région. Le veritable problème qui se pose est d’ordre structurel et organisationnel. Autrement dit, c’est au niveau des hommes que le bas blesse. Manque de communication interne et de confiance, centralisation des affaires auprès d’un clan celui du DG et ses hommes, manque de volonté de certains agents, démotivation de la majeure partie du personnel dont certains hauts responsables de la structure, manque de compétence, d’efficacité  et de dynamisme,  sérieux problème de communication externe, mauvaise organisation, absence de rigueur et de discipline dans le travail, mauvaise utilisation des ressources sont, entre autres, les maux qui rongent le Cenou et l’empêche de mener à bien  sa mission.

Les trousseaux et les bourses ne sont jamais disponibles tant que les étudiants ne posent pas des actes de violence ou ne désertent pas les salles de classe : problème d’anticipation et manque de volonté administrative car chaque année, c’est le même scenario qui se répète.

La bancarisation tarde toujours à faire ses preuves. Beaucoup d’étudiants qui y croyaient en sont finalement déçus. Confrontés à de sérieux problèmes d’informations et d’accompagnement, ils ne savent plus dans leur majorité à quel saint se vouer : Manque de communication et mauvaise organisation.

La rétrocession des campus est négociée par le Cenou avec l’AEEM comme si c’est cette dernière qui est investie d’une mission de service publique. Pendant que tous les autres campus de la sous région sont gérés par les structures habilitées par l’Etat, les nôtres sont encore et toujours dans un état pitoyable pour la simple raison que le Cenou n’a pas pu assumer sa responsabilité. Les étudiants vivent dans les pires conditions au campus : mauvais régime alimentaire, mauvaises conditions sanitaires et hygiéniques,  dépravation des mœurs, mauvaises pratiques, insécurité, effectifs pléthoriques dans les chambres…

Et pour boucler la boucle, on note la mauvaise gestion des ressources financières. Certains étudiants sont bénéficiaires de la bourse sans le savoir : leurs sous vont dans les poches de malhonnêtes personnes. Les pauvres étudiants sont dépouillés de leurs maigres ressources par un système dont les mystères ne peuvent être percés que par les auteurs. 

Cet article n’a pas pour vocation d’enfoncer le couteau dans la plaie eu égard à tout ce qui se passe actuellement mais plutôt d’attirer l’attention de l’opinion internationale et celle des plus hautes autorités sur les défaillances d’une structure sensée, en principe, jouer un rôle essentiel dans l’épanouissement de notre système d’enseignement supérieur.  Cette analyse est aussi une sonnette d’alarme pour le nouveau directeur  et l’ensemble  du personnel du centre national des œuvres universitaires. Comme on a coutume de le dire « mieux vaut prévenir que de guérir ». Il est du devoir des responsables en charge des œuvres universitaires d’anticiper sur les problèmes et de surcroit ceux qui ont trait aux étudiants au lieu d’attendre qu’ils se posent pour vouloir les résoudre.

FOUSSEYNI MAIGA

 

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