Refus constant de nommer les enseignants fonctionnaires des collectivités dans les services centraux de l’Etat / 11 syndicats de l’éducation dénoncent la violation des textes et exigent l’accès desdits services à leurs syndiqués

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Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 notamment le Sypesco, le Syneb, le Synefct, le Synesec, le Syldef, et la Fenarec et récemment la Coses, ont animé une conférence de presse, le mardi 6 novembre dernier, à la Maison de l’Enseignant. Ladite conférence était principalement animée par le porte-parole, Adama Fomba, en présence des militants de tous les syndicats de la synergie.

A l’entame de ses propos, le conférencier s’est réjoui de l’arrivée de ses camarades de la Coordination des syndicats de l’enseignement secondaire (Coses), composée de cinq syndicats. Selon lui, cette adhésion porte le nombre de syndicats signataires à 11.

Evoquant le contenu du cahier de doléances des syndicats signataires, il dira que celui-ci comporte 11 points de revendication. Ainsi, à le croire, le premier point est relatif à l’organisation de l’élection professionnelle du secteur de l’Education au plus tard le 31 décembre 2018. Il ajoutera que la Loi N°2018-007 du 16 janvier 2018, portant Statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et Spéciale dispose en son article 56 : “Les enseignants participent par l’intermédiaire de leurs délégués siégeant dans les organes consultatifs à l’élaboration des dispositions statutaires. Les délégués des enseignants participent au conseil de discipline. Ces délégués sont désignés par les organisations syndicales les plus représentatives. Le caractère représentatif est déterminé par le ministre en charge de l’Education en fonction du nombre de voix et de sièges remportés par chaque syndicat aux élections des délégués syndicaux”.

Il s’est dit convaincu que ces dispositions ne peuvent être appliquées sans l’organisation de cette élection. Ainsi, indique-t-il, les syndicats exigent du gouvernement l’organisation de celle-ci au plus tard le 31 décembre 2018.

A ses dires, les syndicats signataires réclament également la création des organes prévus par le décret N°2018-0067 P-RM du 26 janvier 2018 fixant les modalités d’application du Statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale. Il s’agit, entre autres, de la Commission Administrative paritaire et du Conseil supérieur de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale.

“Nous exigeons également l’adoption du projet de décret portant plan de carrière du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale en Conseil des ministres au plus tard le 31 octobre 2018 ainsi que la signature de l’arrêté conjoint des ministres de l’Education nationale et de la Décentralisation fixant les conditions et modalités d’organisation du concours d’agrégation, au plus tard le 31 octobre 2018 “, a martelé le porte-parole de la Synergie.

Les primes de documentation, de recherche et de logement remises sur la table du gouvernement

Dans son réquisitoire, il a laissé entendre que les syndicats de l’éducation demandent entre autres l’application effective et immédiate du décret N°2016-0001/P-RM du 15 janvier 2016 fixant les conditions et les modalités d’octroi de l’indemnité de déplacement et de mission, la finalisation du processus de régularisation administrative et financière de sortants de l’ENSup (nouvelle formule) au même titre que ceux de l’ENI et l’Ipr-Ifra au plus tard le 31 octobre 2018, l’octroi d’une prime de documentation et de recherche et d’une prime de logement. “Nous invitons le gouvernement à intégrer dans le corps des enseignants du personnel non enseignant en classe à la relecture du décret N°529/P-RM du 21 juin 2013, portant allocation d’indemnités au personnel chargé des examens scolaires et concours professionnels en ces articles 1, 2 et 3. La relecture de ces articles vise l’augmentation des frais de surveillance, de séjour, des présidents des centres d’examen, du secrétariat et des frais de correction des copies”, a-t-il fait savoir.

Il a saisi l’occasion pour dévoiler une autre exigence des syndicats relative à l’accès des enseignants des collectivités territoriales aux services centraux de l’Etat. Selon lui, cette revendication est motivée par le refus constant de nommer les fonctionnaires des collectivités dans les services centraux de l’Etat, contrairement à tous les textes qui régissent les enseignants. “Ces différentes doléances ont été envoyées au département de l’Education dans un premier temps, dans une correspondance en date du 8 octobre 2018 restée sans suite et ensuite dans un second le 24 octobre de la même année. C’est à la suite de cette deuxième correspondance que nous avons été reçus par le ministre de l’Education nationale avec certains de ses techniciens, le 30 octobre 2018. Au cours de cette réunion, s’il est évident qu’il y a une convergence de vues sur un certain nombre de points, force est de constater que sur les points essentiels aucune proposition concrète n’a été enregistrée encore moins un engagement ferme. C’est ce qui motive la présente conférence afin de prendre à témoin l’opinion nationale et internationale”, a-t-il conclu.            

   Boubacar PAÏTAO

 

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