Ce samedi 08 décembre, le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a organisé une journée d’information des journalistes à la Faculté d’histoire et géographie. L’objectif était d’expliquer le caractère obligatoire de l’application de la réforme du système Licence-Master-Doctorat (Lmd).
Il ya quelques années, l’enseignement supérieur se caractérisait par une grande mutation à l’échelle mondiale. Et le Mali ne saurait rester en marge de cette évolution. Il s’agit de la réforme du système Lmd. C’est pour cela que le Département en charge de la question a initié cette journée à l’intention des journalistes afin que ces derniers relayent l’information au public. Pour ce faire, des spécialistes du système ont fait des exposés sur son caractère indispensable et son mode de fonctionnement. Il s’agit de MM. Salam Diakité, Ouaténi Diallo, Bakary Cissé et Drissa Diakité.
Selon Salam Diakité, les objectifs principaux de l’introduction du LMD sont entre autres: favoriser la mobilité nationale et internationale des étudiants; promouvoir la lisibilité de diplômes universitaires; assurer la réussite et réduire les échecs dans l’enseignement supérieur. A cela, s’ajoutent le renforcement de l’apprentissage des compétences transversales telles que la maîtrise des langues étrangères et l’outil informatique, ainsi que la construction progressive d’un parcours de formation personnalisé par l’étudiant. Aux dires des conférenciers, le système Lmd est différent du système classique. Au système Lmd, on ne parle plus de 2 ans ou quatre ans après le Bac. L’année académique est composée de semestres. La licence compte six (6) semestres, le Master : quatre (4) semestres et le Doctorat six (6) semestres.
Selon les spécialistes pour obtenir le diplôme, l’étudiant doit capitaliser les crédits. Même s’il n’obtient pas la totalité de crédits requis pour avoir le diplôme, il peut passer à l’étape suivante avec des dettes. En claire, personne ne sera plus retenu pendant une année à cause de l’invalidation des crédits d’une matière. A ce niveau, il faudra noter que, malgré le passage de l’apprenant à l’étape suivante, l’obtention de son diplôme est subordonnée à la validation de sa dette.
Fau-t-il le rappeler, en 2005, le Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’ouest (Resao) a exhorté les pays membres à l’introduction du système Lmd. Depuis 2006, le Mali a adhéré à l’idée. En 2007, il a désigné la Faculté des sciences techniques (Fast) pour expérimenter le nouveau système. La phase pilote a connu certes des difficultés d’ordre financier et organisationnel, notamment le découpage de l’année en semestres, mais elle a enregistré des avancées significatives, laissera entendre le Pr Ouaténi Diallo. Il s’agit de la réduction du volume horaire, du changement de mentalité et de l’initiation des apprenants aux concepts de la réforme. «Difficultés ou sans difficultés, la réforme du système Lmd est une mondialisation du système de l’enseignement supérieur. Soit vous adhérez, où vous vous marginalisez », a déclaré Pr Ouaténi Diallo.
Oumar KONATE