A la veille de la fête du Ramadan, le Cap de Kléla dans la région de Sikasso a été brûlé par des assaillants. Après cet incident, il a été décidé par les autorités scolaires de délocaliser le Cap de Kléla dans la ville de Sikasso, ordonnant ainsi aux enseignants de se redéployer dans les 6 écoles de la commune de Kléla.
C’est ainsi que les syndicats ont confirmé de n’avoir pas été associés à ces différentes décisions, donc déclarent ne pas se reconnaitre dans ces nouvelles mesures.
Cette déclaration a été faite lors d’une réunion que les syndicats avaient organisée, le 5 main 2022 dans la ville de Kléla. D’après une source bien introduite, ce sont les collectivités de la localité de Kléla, qui avaient sollicité le directeur du Centre d’animation pédagogique (DCAP) qui, à son tour avec l’accord des autorités scolaires de la ville de Sikasso, a pris cette décision de reploiement.
C’est suite à cette décision que les syndicats, qui n’ont pas été associés à ces décisions, ont été informés que le CAP de Kléla est désormais délocalisé à Sikasso. Tous les candidats du CAP de Kléla au DEF composeront à Sikasso dans les lycées Monseigneur et Amion Guindo; les élèves des 9ème des 6 écoles de la commune de Kléla seront redéployés pour la poursuite de leurs programmes.
Ainsi, poursuit la décision, les élèves de Zérélani et Siani vont à Douna, ceux de Kléla B vont à Deh, Kléla A et Loutana vont à Tarabarako, et enfin l’école de Djiringorola va à Kouoro.
Contacté par nos soins, le directeur du Centre d’animation pédagogique de la commune de Kléla, Adama Moussa Berthé nous précise que cette décision a été prise par des autorités scolaires, en présence du maire de Kléla. Après la réunion, poursuit-il, « nous avons publié le compte rendu de ladite réunion tenue à Sikasso sur les réseaux sociaux. C’est partant de là que certains enseignants expriment leur refus ». A l’en croire, les enseignants, qui sont favorables à ces dispositions, sont plus nombreux que ceux qui refusent.
Par contre, M. Berthé souligne qu’il y a 4 villages dans lesquels les parents d’élèves refusent que leurs enfants rejoignent leurs lieux indiqués.
Rappelons que c’est l’insécurité, qui a engendré cette situation et qui est à la base du refus de ces enseignants de rejoindre ces localités, menacées par les jihadistes, qui coupent le sommeil aux populations depuis plusieurs mois.
Lamine BAGAYOGO