Reconstruction de l’école malienne : Que propose Oumar Tatam Ly ?

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Oumar Tatam Ly
Le premier ministre du Mali, Oumar Tatam Ly

L’école malienne traverse une crise majeure, qu’il faut conjurer. En effet, nonobstant les efforts financiers soutenus consentis ces dernières années en faveur du secteur, la qualité de l’enseignement demeure préoccupante, contribuant à aggraver l’incidence de la pauvreté.

 

 

Au niveau de l’enseignement fondamental, si le taux brut de scolarisation est satisfaisant dans le premier cycle avec 82%, il demeure faible au niveau du second cycle avec 48,8%.

 

 

Au niveau de l’enseignement secondaire, ce taux est de seulement 14,8%.

Par ailleurs, de nombreuses insuffisances sont observées dans la gestion administrative du système éducatif. Le taux d’encadrement des élèves est uniformément bas. Les disparités régionales sont prononcées en défaveur des régions de Mopti, Sikasso et Kidal. Dans le domaine pédagogique, les résultats sont faibles en termes d’apprentissage.

 

 

 

En conséquence, la proportion d’adultes sachant lire aisément après 6 années de scolarisation s’établit à 49%, contre près de 70% au Bénin et au Sénégal, et 80% au Togo.

Dans le domaine de la formation professionnelle, le problème fondamental est l’insuffisance et la non-diversification de l’offre, constituant ainsi un obstacle majeur au développement du secteur privé.

 

 

Pour sa part, l’enseignement secondaire général souffre de l’inexistence de formation qualifiante.

 

 

Quant à l’enseignement supérieur, il est caractérisé par l’absence d’infrastructures, sa faible qualité et son inadéquation avec les besoins des employeurs.

 

 

Face aux insuffisances sus-évoquées, le Programme gouvernemental prévoit, par ordre d’enseignement, les principales mesures ci-après. Dans le domaine de l’enseignement fondamental, il s’agit de promouvoir :

 

 

le développement de l’éducation préscolaire (construction et équipement de 448 nouvelles salles d’activités dont 336 jardins d’enfants) ; l’amélioration de la qualité de l’enseignement (évaluation et amélioration des capacités des maîtres), qui doit faire l’objet d’un plan spécifique ; la revalorisation de la fonction enseignante par l’élaboration d’une charte de déontologie de l’enseignant, l’adoption de mesures incitatives pour promouvoir l’excellence, la mise en oeuvre d’un programme de formation continue et de requalification, la mise en oeuvre d’un programme d’accès au logement pour les personnels enseignants ; la relecture des documents du curriculum (mise en place d’un dispositif d’accélération de la généralisation du curriculum) ; l’établissement et la mise en oeuvre d’un programme de construction, de réhabilitation et d’équipement des structures scolaires. Un tel programme permettra non seulement l’amélioration de l’offre de formation, mais aussi la réduction des déséquilibres régionaux et les inégalités sociologiques d’accès. Dans ce cadre, 20 blocs scientifiques seront construits et équipés, 105 CAP seront dotés en kits de laboratoire, 3 567 écoles du fondamental seront dotées en malles scientifiques par an, 3 567 écoles du fondamental seront dotées en kit de base de matériel d’expérimentation en mathématiques et en sciences, 1 189 salles informatiques seront créées par an pour le fondamental ; le développement des cantines scolaires ; la révision des programmes d’enseignement fondamental, technique et professionnel ; la promotion de l’éducation scientifique et technologique aux différents niveaux de l’enseignement fondamental.

Concernant l’enseignement secondaire général, les mesures préconisées portent sur :

la mise en place de modules d’approfondissement dans les matières scientifiques, dans le cadre d’un Programme national d’excellence ;

 

 

l’amélioration de la qualité de l’enseignement secondaire général ;

 

 

l’amélioration de l’accès au secondaire général par la construction et l’équipement d’infrastructures. Dans ce registre, 15 lycées publics seront construits et équipés, 100 salles de classe seront réhabilitées, des salles polyvalentes et des salles de dessin technique seront construites et équipées dans 78 lycées publics.

 

 

Pour ce qui est de la formation professionnelle, il est prévu :

 

l’amélioration de l’ajustement de l’enseignement technique et professionnel aux structures de l’économie. A cet égard, 10 filières porteuses dans les domaines industriels et agro-sylvo-pastoraux intégrant les TIC seront développées. En outre, une évaluation des formations professionnelles existantes sera faite en relation avec le secteur privé ; l’amélioration de l’accès à l’enseignement technique et professionnel par la construction et la réhabilitation d’infrastructures. Dans ce cadre, seront construits 3 Instituts de Formation Professionnelle (IFP) à vocation agropastorale, 2 IFP à vocation industrielle (machines, appareillage et outillage). Des lycées techniques, des centres de Documentation et d’Information (CDI) seront construits et équipés. En outre, le Centre de Formation Professionnelle d’Assistance à l’Artisanat (CFPAA) de Gao et l’IFP de Diré seront réhabilités. De même, les ateliers et laboratoires des lycées techniques de Ségou et Sévaré seront équipés

S’agissant de l’enseignement supérieur, les mesures ont trait à : l’amélioration de la gouvernance, la construction d’infrastructures, l’orientation vers les résultats et le recrutement d’enseignants ;

 

 

la création de pôles universitaires régionaux, dont une université agronomique ; le recrutement et la formation d’agents spécialisés dans l’administration scolaire et universitaire.

 

 

Sur le plan de l’alphabétisation fonctionnelle, il est prévu la mise en oeuvre d’un plan général d’alphabétisation des adultes. Il est également envisagé d’accroître la capacité d’accueil des structures et de mettre en place des mécanismes de communication et de sensibilisation. En particulier dans le monde rural, il sera offert des formations simples à la gestion des exploitations. Il s’agit là d’une condition sine qua non au succès de toute politique d’accroissement de la productivité agricole.

 

 

 

Au titre des mesures communes, l’accent sera mis sur : l’identification biométrique des enseignants ; la transparence dans les mouvements des personnels enseignants ; l’adaptation des programmes d’enseignement dans l’enseignement fondamental, technique et professionnel.

 

 

         P.A.G.

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14 COMMENTAIRES

  1. Suite du commentaire sur l’article du 26 fevrier 2014 du journaliste anonyme P.A.G qui ecrit” Reconstruction de l’école malienne : Que propose Oumar Tatam Ly ?”.Concernant l’enseignement fondamental.le ier ministre pour bouster le niveau des eleves de l’education de base,veut “GENERALISER LE CURRICULUM!”Tous les elements de cette “innovation pedagogique” n’etaient pas reunis au moment de sa mise en oeuvre!La reforme de 1960disait”introduction des langues nationales en tant que support pedagogiquE si les conditions le permettent!” L’UNE DES PRINCIPALES CONDITIONS ETAIT LA FORMATION INITIALE DES FORMATEURS,LE MATERIEL DIDACTIQUE ETAIT INEXISTANT ET BIEN D’AUTES.Ce choix a ete fait par Apha Konare par appat du gain!LE CANADA ETLA SUISSE ONT DONNE UNE GROSSE SOMME POUR”permettre l’acces a l’education de base d’un nombre plus eleve d’enfants”!EN FAIT Pour ces pays bilingues le Mali leur servait d’experience!LA PRATIQUE PEDAGOGIQUE DE 1960 ADAPTEE, DOTEE DU SAVOIR FAIRE MALIEN EST MIEUX !

  2. “Reconstruction de l’école malienne : Que propose Oumar Tatam Ly ?” .Cet article extrait du programme d’action du gouvernement par un journaliste anonyme,comporte un chapelet de citations des problemes du monde de l’education connus depuis des decenies!Les timides propositions de solutions ne sont pas explicitees et argumentees.Mon propos concerne l’enseignement fondamental.En effet,le ministre constate que dans 3 pays ex-aof ” la proportion d’adultes sachant lire aisément après 6 années de scolarisation s’établit à 49%, contre près de 70% au Bénin et au Sénégal, et 80% au Togo.”.Pour y remedier il prone: la generalisation du curriculum!La baisse du niveau de l’enseignement va s’accentuer si on ne met pas fin a la PEDAGOGIE CONVERGENTE.EN 1992 le regime AOK l’a imposee en evoquant la reforme de1960qui dit”introduction des langues nationales dans l’enseignement si les conditions le permettent!AOK savait que les ” CONDITIONS ne le PERMETTAIENT pas encore”!Comentaire reste suit.

  3. Ce qui est étonnant chez les journalistes maliens c’est leur capacité à faire du neuf avec du vieux.

    Les meilleurs dans ce jeu ce sont ceux qui mettent en ligne les articles de la presse sur papier journal.

    Ce texte est en ligne sur le site de la primature depuis l’annonce du Programme d’Action du Gouvernement.

  4. UN CONSEIL NATIONAL SERA CREE PAR DEFENDRE LES INTERETS DES ETUDIANTS JE DIS BIEN DES ETUDIANTS UNIQUEMENT DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR.
    POUR LA CONSTITUTION DE CE CONSEIL POUR ETRE MEMBRE ELIGIBLE AU NIVEAU D’UN ETABLISSEMENT LES CRITERES SONT

    – IL FAUT ETRE PARMI LES TROIS PREMIERS DE SA CLASSE OU DE SON AMPHI

    – NE PAS ETRE PARMI LES AJOURNES DE SA CLASSE

    – ETRE APPRECIE PAR SA CONDUITE DU CORPS PROFESSORAL

    LA REVALORISATION DE LA FONCTION ENSEIGNANTE SERA AXE SUR LA FORMATION ET LES CONDITIONS D’ADMISSION A CES ECOLES DE FORMATION.
    MISE EN PLACE D’UN SYSTEME D’AVANCEMENT CONTINU ET REGULIER DES ENSEIGNANT DANS LA FONCTION PUBLIQUE PAR L’INSTAURATION D’UN SYSTEME PARTICULIER DE L’ENSEIGNEMENT.
    AVANTAGES MATERIELS AVEC L’INSTAURATION DE LA PROPRIETE DOMANIALE POUR TOUS LES ENSEIGNANTS

  5. JE DEMANDE AU PREMIER MINISTRE POUR LA RESOLUTION DE LA CRISE SCOLAIRE DE PRENDRE AU PREALABLE LES MESURES SUIVANTES

    1) UNE DISSOLUTION TOTALE DE L’AEEM.

    2) CREATION DE TROIS ORDRES D’ENSEIGNEMENT

    – ENSEIGNEMENT FONDAMENTALE

    – ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ET PROFESSIONNEL

    – ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

    3) FERMETURE DE TOUS LES ETABLISSEMENTS PRIVES DE L’ENSEIGNEMENT FONDAMENTALE

    4) INSTAURATION D’UNE CANTINE SCOLAIRE OBLIGATOIRE DANS TOUTES LES ECOLES FONDAMENTALE DU MALI

    5) REVALORISATION DE LA FONCTION ENSEIGNANTE

    D’AUTRES ACTIONS DEVRONT SUIVRE POUR SOUTENIR CELLES CITEES CI DESSUS

    • Je n’ai pas de probleme avec vos propositions, sauf le 3eme point: Pourquoi fermer les etablissements prives de l’enseignement fondamental?

  6. Pour une revalorisation de la langue ou des langues nationales, oui! mais le Ngo, je m’en méfie quelque peu. En effet, si on dit que nous ne pouvons nous développer qu’en recourant à nos langues nationales, c’est pour la simple raison, à mon avis, que l’apprentissage est plus facile s’il se fait dans une langue que l’apprenant comprend déjà. Or, avec le Ngo ce n’est pas le cas. Par exemple, un malien, précisément un Bambara peut sans aucune contrainte prononcer “bouteli” pour “bouteille”. Il appréhende de même le sens du mot; ce qui lui manque c’est des compétences pour orthographier le mot. Dans ce cas, l’apprentissage est situé à un niveau seulement. Par ailleurs, avec le Ngo, on va lui dire de prononcer “dunden” pour “bouteille”. De facto, il lui faut apprendre la prononciation, le sens et l’orthographe. Ipso facto, l’apprentissage se situe à trois niveaux. Pourtant c’est ce qu’on veut éviter par la volonté de déviation des langues étrangères. Avec le Ngo quelle différence?

  7. Tous le problème se situ au niveau de certaines écoles privés. Les élèves ne travaillent pas mais passent toujours pour les lasses supérieur

  8. Et le N’KO dans tout ça ? 🙁
    Pendant qu’il est enseigné dans certaines universités américaines et égyptienne, pendant qu’il est enseigné dans des universités et écoles publique de la Guinée…Au moment où des disciplines techniques scientifiques sont traduites en Nko (avec un dictionnaire de plus de 33 000 mots et expressions) et dont l’apprentissage est très aisée pour nos enfants…au moment où tout le monde s’accorde à dire qu’aucun pays s’est développé et ne se développera avec une langue étrangère… 🙁 nos autorités font semblant d’ignorer l’existence même du NKO…
    lorsque le ministère le l’alphabétisation et de la promotion de nos langues a été créé par ATT, nous les intellectuels, élèves et Étudiants NKO avons tous applaudi, pensant qu’enfin nos autorités ont compris nos messages diffusés sur toutes les radio FM de Bamako, y compris la Radio nationale et la Chaine 2…Mais nous avons vite compris que c’est en fait le ministère de la pédagogie convergeant : PC (culture de médiocrité qui a montré ses limites au vu et au su de tout le monde)

    • Pour une revalorisation de la langue ou des langues nationales, oui! mais le Ngo, je m’en méfie quelque peu. En effet, si on dit que nous ne pouvons nous développer qu’en recourant à nos langues nationales, c’est pour la simple raison, à mon avis, que l’apprentissage est plus facile s’il se fait dans une langue que l’apprenant comprend déjà. Or, avec le Ngo ce n’est pas le cas. Par exemple, un malien, précisément un Bambara peut sans aucune contrainte prononcer « bouteli » pour « bouteille ». Il appréhende de même le sens du mot; ce qui lui manque c’est des compétences pour orthographier le mot. Dans ce cas, l’apprentissage est situé à un niveau seulement. Par ailleurs, avec le Ngo, on va lui dire de prononcer « dunden » pour « bouteille ». De facto, il lui faut apprendre la prononciation, le sens et l’orthographe. Ipso facto, l’apprentissage se situe à trois niveaux. Pourtant c’est ce qu’on veut éviter par la volonté de déviation des langues étrangères. Avec le Ngo quelle différence?

  9. “Préparation de la déclaration de la politique générale du gouvernement est en cours”?

    Il faut 6 mois à Oumar Tatam Ly pour préparer une Déclaration de politique générale?

    Et pourtant il a eu sans problème le temps de préparer son “contrat de législature”si n’est le “contrat plan” ou le “contrat de la mangecratie” comme si nos institutions de la république étaient des entités à la recherche des contrats synallagmatiques.

    Aucun texte légal n’indique qu’il faut un “contrat” entre nos 8 institutions de la république car notre constitution est le garant de l’équilibre de nos pouvoirs et du bon fonctionnement de nos institutions.

    Mais la déclaration de la politique générale du gouvernement est une obligation constitutionnelle du premier ministre.

    Pourquoi il ne l’a pas fait au paravant?

    S’agit-elle d’une moindre priorité de se plier aux exigences constitutionnelles ou serait-elle une incompétence notoire d’un gouvernement sans programme qui baigne dans le tâtonnements des assises à répétition?

    Assises du nord
    Assises des jeunes
    Assises de la décentralisation
    Assises des femmes du nord
    Assises des oiseaux, des balbuzards et des marins pêcheurs , ça ne finit jamais.

    Et durant ce temps que font ils concrètement?

    Ils passent 1 mois cash sans conseil de ministres et souvent ils sont même obligés (pour faire diversion) de nous présenter un communiqué d’un CONSEIL DE CABINET…

    Qui dit mieux?

    En réalité ils ne nomment que les membres d’une famille et ses belles familles et copains dans tous les rouages du pays.

    Ils reçoivent des bailleurs de fonds dont Christine Lagarde la patronne du FMI et voyagent abondamment et en masse jusqu’au Qatar…

    Le hic est qu’ils n’ont ni projet de société ni programme de développement économique pour le Mali.

    Donc pas de projets structurants d’investissement dans une logique de croissance économique et d’emploi malgré la très forte disponibilité des bailleurs de fonds de tout horizon à nous financer et à nous aider à nous remettre sur pied après la crise de 2012 et 2013.

    Le roi Mohamed VI qui dans sa gentillesse royale veut relancer les liens économiques du Maroc avec l’Afrique noire est obligé de financer par sa fondation des cliniques tellement qu’il n’y a pas de projets avec ce gouvernement.

    Et pourtant ce n’est pas le chômage qui manque surtout celui des jeunes.

    Le secteur privé mal préparé et démuni avec des “opérateurs économiques des exonérations d’impôts et des marchés publics” est lancé à l’aveuglette à la rencontre des hommes d’affaires marocains mieux préparés et mieux structurés pour faire semblant et faire figuration.

    Tout le monde voit qu’on n’a même pas de zone industrielle à fortiori des industries pour remettre les maliens au travail.

    Quelqu’un voit une école ou une route digne de ce nom au Mali?

    Pourquoi ce gouvernement est si réservé à proposer des vrais pôles économiques et des vrais investissements à nos partenaires qui viennent avec des valises remplies de liasses chez nous?

    On tourne autour des logements sociaux, des cimenteries et de la distribution gratuite des copies du Saint coran comme ci on avait déjà construit 100 usines et créer 100000 emplois salariés.

    À croire que ce gouvernement sans programme copie ATT et ses ATTbougou anarchiques sans une vraie politique de logement et de transport urbain adorable pour la classe moyenne de nos villes vous allez voir que si.

    “Aw taye aw ka koye, nda fochi ta la”!

  10. N’oubliez surtout pas d’exiger l’application stricte de codes de conduite pour élèves et enseignants. Éthique et déontologie pour tous et encourager l’excellence. Les formations dans le domaine des TIC doivent être parmi les priorités.

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