Les responsables du comité SNESUP de l’Institut universitaire de gestion (IUG) étaient face à la presse, hier jeudi 6 novembre au Jardin de Hérémakono sur les berges du fleuve Niger. L’objectif : échanger avec les journalistes sur les préoccupations de la gestion du préavis de grève déposé depuis le 28 août dernier ayant abouti à une grève illimitée entamée depuis le 16 octobre dernier. La conférence de presse était animée par le secrétaire aux revendications du comité, Boubou Doucouré. Il avait à ses côtés son secrétaire aux relations extérieures, Alassane Sissoko.
D’entrée de jeu, le conférencier a rappelé que l’IUG est un établissement d’enseignement supérieur à caractère professionnel qui évolue depuis 2011 dans le système LMD (Licence, Master, Doctorat).
À ce titre, ajoute-t-il, le stage constitue le sixième semestre et s’il n’est pas validé l’étudiant ne peut prétendre avoir son diplôme. Les enseignants permanents de l’IUG et les vacataires ont encadré les étudiants au titre de l’année universitaire 2011-2012 et 2012-2013.
Selon le syndicaliste, le paiement des frais relatifs à l’encadrement de ces stages constitue la pomme de discorde entre le corps professoral et l’administration de l’IUG.
Et de poursuivre que les arrêtés relatifs à ces encadrements ont été élaborés et envoyés au Cabinet de l’enseignement supérieur.
À ses dires, avant leur signature, le syndicat a constaté une mauvaise foi de la hiérarchie pour un traitement diligent du dossier. Finalement, après plusieurs tractations, les projets d’arrêtés ont été signés par le ministre de l’Enseignement supérieur, le 30 juin 2014. Une fois signés, ils ont été envoyés aux services chargés d’effectuer le paiement.
À en croire Boubou Doucouré, certains membres du comité syndical ont été délégués pour le suivi du dossier. Et, toutes les démarches entamées par la délégation du SNESUP/IUG auprès de la direction des finances et du matériel (DFM) du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour le paiement des frais ont été infructueuses.
À la grande stupéfaction des syndiqués, la DFM a demandé au rectorat de l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako de faire des réaménagements budgétaires pour la prise en charge de ces frais d’encadrement. Face à la mauvaise foi du rectorat de trouver une solution à leurs préoccupations, le comité syndical a décidé de déposer un préavis de grèves de 48 heures, le 28 août 2014. Ensuite, le syndicat a observé une grève de 72 heures les 13, 14 et 15 octobre 2014.
À l’entendre, face à la lenteur de la hiérarchie dans le traitement de leurs doléances, une grève illimitée est en cours depuis le 16 octobre 2014.Selon lui, depuis le déclenchement de cet arrêt de travail plusieurs commissions de conciliation ont été mises en place dont la dernière session a duré 7 heures sans faire de propositions concrètes.
Pour Boubou Doucouré, il y a le risque d’une année blanche à l’IUG au compte de l’année universitaire 2014-2015. Car, dit-il, leur établissement n’a pas encore terminé l’année universitaire 2013-2014.
Sans ambages, il a déclaré que le paiement intégral des frais d’encadrement est un préalable à la reprise des cours au sein de l’IUG.
Boubacar PAITAO
Mépris ou méprise? Lors de la cérémonie de rentrée universitaire 2015, on a eu l’impression que tel un professeur qui se trompe de classe, le président IBK s’est trompé d’ordre d’enseignement de par son discours. Il a parlé de tout sauf d’enseignement supérieur et de la recherche scientifique…
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