Recherche Scientifique : La Politique Nationale de Science, Technologie et Innovation en gestation

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La salle de conférence du ministère de la Recherche Scientifique a abrité en fin de semaine passée une conférence de presse dont l’objectif consistait a informé les hommes de médias de la tenue d’une importante assise qui se tiendra du 16 au 19 mai prochain au CICB.

En effet, les 3 jours d’échanges permettront d’une manière générale de présenter le projet de Politique Nationale de Science, Technologie et Innovation et son plan de mise en œuvre à la communauté des chercheurs, des développeurs, aux partenaires techniques et financiers et de procéder à leur validation.

L’information a été donnée par le Secrétaire général du département, le Professeur Drissa Diallo, accompagné pour la circonstance de M. Baradji et Madame Sanou Kadiatou, tous deux Conseillers techniques au Ministère de la Recherche Scientifique.

À en croire M. Diallo Drissa, c’est convaincu du rôle moteur de la science et de la technologie dans la transformation rapide des sociétés que le Président de la République a créé par le Décret n°2016-0022/P-RM du 15 janvier 2016, le Ministère de la Recherche Scientifique qui a pour missions la définition des priorités nationales en matière de recherche scientifique au Mali. « Notre pays dispose d’un capital scientifique et technologique avec des acquis notoires dans les domaines de la recherche agricole et biomédicale, du bâtiment et des travaux publics », a-t-il laissé entendre.

Il dira ensuite que le Président de la République, une fois porté à la Magistrature suprême à la faveur des élections de 2013, a fait part de son ambition de rassembler tous les Maliens autour d’un projet de refondation des institutions, afin que les Maliens deviennent, à nouveau les acteurs de leur véritable développement. Et de signaler que les priorités définies sur la base de cette ambition sont entre autre la restauration de l’intégrité du territoire national et la sécurisation des personnes  et des biens ; la réconciliation des Maliens et la consolidation de la cohésion sociale ; la refondation des institutions publiques et l’approfondissement de la démocratie ; la promotion des femmes et des jeunes et la construction d’une économie émergente.

« Le gouvernement, qui a la charge de traduire ces préoccupations du chef de l’État en actions, a ainsi élaboré pour la période 2013-2018, le Programme d’Actions du Gouvernement qui est mis en œuvre par les différents ministères », a-t-il dit.

Aux dires du professeur Diallo, la recherche scientifique a fait des progrès notoires  avec l’avènement de la recherche universitaire au Mali. Selon lui, le système national de recherche, bien qu’affichant certains points forts, reste confronté à des difficultés parmi lesquelles : l’insuffisance des ressources humaines ; le faible financement de la recherche ; la mauvaise gouvernance du secteur de la recherche ; l’insuffisance de coordination des programmes et projets de recherche des différentes institutions de recherche réparties entre plusieurs départements ministériels ; la dispersion et l’émiettement des ressources à travers une multiplication et une superposition des priorités ; la faible valorisation des résultats de la recherche ; le manque de visibilité. Etc.

« Ces insuffisances freinent l’intégration efficace et efficiente des programmes et des  activités de recherche ainsi que l’édification d’une recherche scientifique, technologique et d’innovation d’envergure nationale, capable de contribuer à la construction d’une économie émergente, et d’une politique de développement socioéconomique durable, conditions indispensables à l’avènement d’un Mali intégré et paisible », a-t-il précisé.

Selon M. Drissa Diallo, l’adoption d’une stratégie cohérente d’envergure nationale, qui permettrait une intégration dynamique des activités scientifiques et technologiques  dans les priorités de développement national, tout en tenant compte de la dynamique sous régionale, africaine et internationale, s’impose.

Pendant les 3 jours d’échanges, les quatre cents (400) participants venant de divers horizons vont : examiner, amender et valider le projet de Politique Nationale, de Science, Technologie et Innovation et son plan de mise en œuvre ; définir la feuille de route pour le processus d’adoption et de mise en œuvre de la Politique Nationale de Science, Technologie et Innovation (PNSTI) ; identifier les moyens de mise en œuvre de la politique et définir les mécanismes de suivi-évaluation.

À l’issue des questions réponses, Madame Kadiatou Sanou dira que la recherche Scientifique au niveau de notre pays est en très grande partie financée par les partenaires techniques et financiers dont l’union Européenne, la banque mondiale…

Notons que le Ministère de la Recherche Scientifique prépare et met en œuvre la Politique Nationale dans le domaine de la Promotion de la Recherche Scientifique. À ce titre, il est compétent pour : La définition des priorités nationales en matière de recherche scientifique ; La coordination des actions dans le domaine de la recherche scientifique et technologique en vue d’accroître les capacités nationales dans la maîtrise des sciences techniques ; L’organisation de la communauté des chercheurs et la réglementation de la recherche scientifique ; La mobilisation de financements en faveur du développement de la recherche scientifique ; Le suivi de l’utilisation des fonds publics destinés au financement de la recherche scientifique ; L’appui à la validation et à la valorisation des résultats de la recherche scientifique ; L’évaluation de la performance des institutions publiques et du système de recherche scientifique ; La vulgarisation des résultats scientifique ainsi que la promotion de la culture scientifique et technologique.

KANTAO Drissa

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