Des rapaces planent sur les écoles coraniques

0

Il est de coutume au Mali de raser la tête d’une personne en son absence. Il est bien établi que lorsque les missions ne sont pas sont confiées aux incompétents, elles sont vouées à l’échec. C’est exactement ce qui se passent dans les écoles coraniques du Mali. Aujourd’hui, ces lieux d’apprentissage sont exposés au danger parce que les responsabilités ont été confiées à des hommes qui n’en sont pas dignes et ne répondent pas aux conditions qui leur permettent d’exercer dans le domaine de l’enseignement du Saint Coran.*

Une commission a été créée pour commanditer une vaste étude sur les écoles coraniques en vue de les intégrer dans le système éducatif.  L’un des membres de cette commission gagne plusieurs millions Fcfa par mois. Ce Monsieur s’est érigé en consultant  dans ce domaine, alors qu’il n’a aucune connaissance de la langue arabe, à plus forte raison les sciences coraniques. Ils sont devenus plus bénéficiaires que les acteurs principaux, c’est-à-dire les maitres coraniques et les talibés.

Aujourd’hui, il existe en arabe autant de spécialité qu’en français. La question qui se pose est de savoir pourquoi on cherche toujours à usurper le droit d’autrui, cela est contraire à l’éthique et à la qualité d’un homme digne.

En plus, ce qui est très regrettable, c’est de voir que le noyau de cette commission est composé de francophones qui n’ont aucune maître de la langue arabe et entourés de quelques arabophones sans arme ni bagage, qui ne sont en réalité que les  dindons de la farce.

Le droit fondamental des arabophones spécialisés en la matière est en train d’être piétiné par les opportunistes au vu et au su de tout le monde ! Soyons réalistes.

Si la première condition pour gérer un domaine aussi délicat que les écoles coranique est la connaissance de l’arabe, alors, pourquoi ne pas attribuer cette responsabilité aux vrais connaisseurs si vraiment on suit la logique et qu’on aspire à l’émergence du Mali.

Pour que les écoles coraniques demeures une source de gagne-pain pour eux, ils ont inventé une solution trompeuse   à travers la création d’une agence autonome dont le rôle est de chercher des financements au nom des écoles coraniques. Or, il existe dans l’administration nationale un service compétent chargé de cette mission. Pourquoi tous ces resquilleurs ?

 

Deux  ateliers ont été organisés pour la  validation des travaux de la commission, avec la participation des acteurs des écoles coraniques. Cependant, aussi absurde que cela puisse paraître, les documents distribués  pour la validation étaient en français quand bien même la majorité écrasantes des participants ne lisent qu’en arabe ! C’est dire que le ridicule ne tue plus dans ce pays ! L’explication est simple : les organisateurs voulaient arracher l’adhésion des participants tout en leur cachant le contenu des documents. Il est illogique d’acheter un cheval par la trace de son sabot !

 

Malgré toutes ces manœuvres orchestrées par la commission,  les participants ont manifesté leur opposition catégorique  à la création de l’agence qui, en réalité, servirait de société écran pour permettre à une clique de pseudo spécialistes de remplir leurs poches.

Correspondance particulière

 

 

Daoula Kampo

Commentaires via Facebook :